Pointe-Noire: L’usine de bouletage dans la mire de Champion

Par Fanny Lévesque 18 février 2017
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Les installations de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire.

Champion Iron Limited a dans la mire l’usine de bouletage de Pointe-Noire, a appris le Journal. La Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire doit lancer d’ici les prochains jours un appel de projets pour redémarrer l’usine de boulettes de fer, en veilleuse depuis 2013. 

«Ce n’est pas obligatoire au succès de la mine du lac Bloom», a indiqué le vice-président à l’ingénierie de l’entreprise, David Cataford. «Mais, c’est quelque chose qu’on va regarder, c’est sûr», ajoute-t-il affirmant que Champion manifestera «tout à fait» son intérêt avant la date limite fixée par le gouvernement, quelque part à la fin du mois.

Jeudi, la société a d’ailleurs révélé les fruits de son étude de faisabilité pour rouvrir les machines de sa nouvelle mine de fer, acquise pour 10,5 millions en avril. Champion devra réunir quelque 327 millions $ s’il veut redémarrer le site, exploité par Cliffs jusqu’à la fin de ses activités au Québec et au Labrador, en décembre 2014.

Avec l’usine de bouletage, Champion aurait la possibilité de transformer sa production du lac Bloom à Pointe-Noire, d’où elle sera de toute façon expédiée. «(Avoir une usine de bouletage) c’est une possibilité qu’on a déjà travaillé dans nos différentes visions, mais c’est encore embryonnaire», a nuancé M. Cataford.

Intérêt ailleurs? 

Le Nord-Côtier a sondé l’intérêt de Tata Steel Minerals Canada, qui exploite le gisement DSO à Schefferville et dont la production devra ultimement aussi transiter par Pointe-Noire. «À ce point, nous ne sommes pas intéressés», a indiqué l’entreprise, expliquant que «le focus» était pour l’heure sur le maintien «d’opérations durables».

ArcelorMittal, qui possède déjà une usine de bouletage à Port-Cartier, a pour sa part affirmé «ne pas commenter les questions stratégiques» mais a soutenu «se concentrer sur ses actifs présents sur la Côte-Nord». Rio Tinto IOC, elle aussi propriétaire d’une usine de boulettes, mais cette fois à Labrador City, n’a pas donné suite à notre demande.

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