Sept-Îles et Port-Cartier prennent le virage de l’économie circulaire

Par Éditions Nordiques 24 janvier 2017
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Le préfet de la MRC de Sept-Rivières, Réjean Porlier, et le coordonnateur de la Table de concertation en gestion des matières résiduelles, Vincent Carbonnelle.

Chaque année, à Port-Cartier et Sept-Îles, plus d’une tonne de matières résiduelles par habitant est envoyée au lieu d’enfouissement, ce qui est bien loin de la moyenne québécoise et de l’objectif gouvernemental de 700 kg par habitant. La Table de gestion des matières résiduelles de la MRC de Sept-Rivières se tourne vers l’économie circulaire pour trouver une deuxième vie à ces déchets.

«Par opposition à l’économie linéaire, où les matières sont extraites des milieux naturels, transformées, distribuées, consommées, puis éliminées, dans l’économie circulaire, on va essayer de refaire circuler les matières en boucle pour, à terme, qu’il y ait moins d’extraction et d’élimination des matières», explique Vincent Carbonnelle, coordonnateur de la Table de concertation en gestion des matières résiduelles à la MRC.

En fait, l’économie circulaire, c’est «un peu le gros bon sens». La scierie Arbec de Port-Cartier le démontre en brûlant des écorces d’arbres pour chauffer son usine et en produisant du biocarburant à partir des résidus auparavant laissé en forêt lors de la récolte.

Une étude de faisabilité sera aussi réalisée par l’Institut technologique de maintenance industrielle (ITMI) pour trouver des façons de valoriser les dormants de chemins de fer qui sont pour l’heure envoyés à l’extérieur de la région pour être traité, et ce, aux frais des entreprises d’ici. Autre exemple d’économie circulaire est l’utilisation potentielle des boues municipales, mélangées à des résidus forestiers, pour restaurer des sites miniers.

Plein d’avantages

Plusieurs avantages découleraient de cette façon de faire, selon Vincent Carbonnelle. Il y aurait diminution de l’enfouissement dans un contexte où la MRC doit payer une redevance au gouvernement pour chaque tonne de matière enfouie. Il y a aussi une réduction des coûts de transport comme dans le cas des dormants de chemins de fer.

La revalorisation des matières pourrait aussi créer des emplois dans la région. «Les coûts associés à la gestion des déchets, c’est énorme sur le budget municipal. On paye pour nos mauvaises performances», a expliqué le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, qui agit aussi à titre de préfet de la MRC. Ce projet s’inscrit dans une volonté provinciale d’inciter à la transition vers l’économie circulaire.

Parmi 27 projets étudiés par Recyc-Québec, celle de la MRC de Sept-Rivières fait partie des sept retenues pour «favoriser la mise en œuvre de synergie entre entreprises et institutions pour la gestion des matières résiduelles, dans un esprit d’économie circulaire. Un montant de 126 925$ a été octroyé pour «la coordination de la démarche et l’accompagnement des organisations participantes».

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