L’École de musique de Sept-Îles: Une vision d’avenir rassembleuse

Par Éditions Nordiques 12 janvier 2017
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L’École de musique de Sept-Îles offre la possibilité aux gens de tous âges de perfectionner leurs habilités sur divers instruments par le suivi de cours privé et en groupe. Le chant est aussi à l’honneur.

Sans pour autant nier son héritage, la coordonnatrice de l’École de musique de Sept-Îles, Lucia Bolzan, manifeste le désir de mettre de l’avant une nouvelle approche auprès de sa clientèle. Une décision prise, avant tout, pour assurer une plus grande flexibilité sur le plan de l’enseignement et ainsi répondre plus facilement aux besoins exprimés par la population qu’elle dessert.

D’entrée de jeu, Lucia Bolzan tend à s’attaquer aux préjugés reliés au coût excessif pour le suivi de cours de musique. «Nos coûts sont plus abordables que les gens le pensent. De plus, nos élèves ont un accès facile à des instruments et à nos locaux à différents moments de la semaine. C’est un avantage qui a, selon moi, une valeur immense. On leur donne beaucoup de facilités. Ça mérite d’être pris en considération», lance-t-elle.

Comme plusieurs de ses pairs, elle voit de multiples bienfaits au fait d’intéresser les enfants à la musique à très jeune âge. «Les cours d’éveil à la musique ont toute leur importance. C’est une porte d’entrée remarquable qui a fait ses preuves. Un intérêt se fait sentir du côté des CPE (Centres de la petite enfance), souligne-t-elle. J’espère que nous allons pouvoir répondre à ce besoin à court terme. Nous n’avons pas les ressources pour le faire en ce moment.»

Soucieuse d’attirer de nouveaux élèves, Mme Bolzan espère compter à nouveau sur le dynamisme de ces enseignants auxquels elle accorde une place de premier plan. Un point de vue également partagé par les membres du conseil d’administration de l’École de musique de Sept-Îles qui souhaitent eux aussi lui apporter un nouveau souffle.

Une précieuse alliée  

Cette nouvelle vision s’accompagne bien sûr d’une plus grande collaboration avec certains acteurs de sa communauté. Un élément ayant plu à la musicienne, Mélissa Chénard, qui a décidé de se joindre récemment à son conseil d’administration. «Je me sens en mesure d’y amener mes connaissances musicales. Je vois ça comme un plus. Un atout que je mets à son service, enchaîne-t-elle. Il faut dire que c’est là un sujet que je maîtrise très bien.»

Sans aucune hésitation, elle voit ce virage d’un très bon œil. «Les goûts changent. La manière de consommer la musique et de la pratiquer change. Il fallait s’y adapter. Pour moi, ça allait de soi. On ne peut qu’en sortir gagnant. On se défait d’une approche trop classique, voire trop rigide, sans pour autant en nier l’importance d’une bonne base sur le plan musical. On le fait pour réussir à s’ouvrir à toutes les clientèles. Ça se fait ailleurs et les bénéfices sont nombreux», déclare-t-elle.

Un enseignant ouvert au changement

 Enseignant à l’École de musique de Sept-Îles, Benoît Tremblay Antoine voit d’un très bon œil ce vent de changement qui souffle sur cette institution septilienne. Adepte de jazz, il se donne pour rôle principal de susciter de l’intérêt chez les jeunes. De nature enthousiaste, il espère réussir à leur transmettre cette passion qui l’anime depuis sa tendre enfance. Il accorde une très grande importance à l’improvisation.

«Comme je fais beaucoup de concert, c’est là une expertise que je peux mettre à leur service. J’ai aussi une très grande facilité à transmettre des notions de musique. Je ne crois pas qu’il y ait là un âge précis pour s’intéresser à la musique. Ça ne nuit pas de le faire jeune. Oui, ça nécessite du travail, mais ça n’a rien de désagréable en soi. C’est justement cet enthousiasme que je veux leur transmettre.»

L’enseignant en arrive à faire un rapprochement avec le sport pour l’aspect physique que peut représenter l’apprentissage d’un instrument. «C’est un effort physique constant. On doit soulever ou tenir la plupart du temps cet instrument pour en jouer, soulève-t-il. Ça prend une bonne capacité physique et une certaine compréhension scientifique. Ça fait réellement appel à l’intelligence.»

Une relève prometteuse

 Âgés de presque 6 ans, Raphaël et Héloïse Vachon sont des jumeaux qui partagent une passion commune pour la musique. Le premier voue un amour indéfectible pour le piano. La seconde a opté pour le violon. Lors du concert de Noël de l’École de musique de Sept-Îles, le 17 décembre au petit théâtre du Centre socio-récréatif, ils ont tous deux interprétés, Vive le vent.

Un intérêt qui leur a été transmis assurément par leur parent, Marion L’Espérance et Frédéric Vachon. «On est tous les deux musiciens. L’apprentissage d’un instrument demande de l’assiduité et de la persévérance. Pour nous, ce sont des valeurs importantes. Ça exige beaucoup de travail, soulève leur mère. Ils s’exercent à raison de cinq jours par semaine. Ça leur apporte beaucoup sur le plan intellectuel. Ça nécessite un certain encadrement, mais tout se fait dans le plaisir.»

Acteur culturel

Le fait que l’École de musique de Sept-Îles soit bien implantée dans sa communauté fait en sorte qu’elle constitue un acteur de premier plan sur le plan culturel. «Au cours des dernières années, la culture est bouillonnante. On peut profiter de cet engouement, avance-t-elle. Il nous reste maintenant à intéresser les gens à aller davantage à notre rencontre. Une chose est certaine, on se met à la portée de tous.»

Les personnes désirant obtenir différentes informations sur l’École de musique de Sept-Îles sont invitées à communiquer avec la coordonnatrice, Lucia Bolzan, par téléphone au 418 962-5208 ou à se présenter au secrétariat du 2e étage du Centre socio-récréatif, du lundi au vendredi de 13h à 18h. L’organisme culturel dispose également d’une page Facebook où les informations sont mises à jour régulièrement.

 

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