Koriass: Un réel plaisir à transcender les frontières

Par Éditions Nordiques 9 Décembre 2016
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D’une rare intégrité, Koriass arrive à en surprendre plus d’un par le fait qu’il n’hésite pas à jouer avec les codes du hip-hop. Un élément qui joue en sa faveur.

Associé au hip-hop, Koriass est l’un des rares de ce milieu à collaborer étroitement avec des artistes populaires. Une situation faisant en sorte que ses services sont de plus en plus sollicités sur divers projets musicaux. Une décision nullement réfléchie qui lui permet d’arriver à se tailler une place de choix dans le paysage culturel québécois.

Koriass considère cette barrière entre les styles musicaux comme une situation propre au Québec. «Je ne me limite pas qu’à un style. Je me sens autorisé à le faire. Ça se fait pourtant peu au Québec. Pourtant ailleurs, ça se fait beaucoup. (…) Je ne cherche pas à aller à contre-courant. Je reste fidèle à moi-même. Je n’applique pas les codes du hip-hop qui ne me conviennent pas. Je reste tout de même dans l’esprit de ce style musical. Je n’hésite pas à dénoncer certaines situations qui m’irritent», affirme-t-il.

Parmi les sujets sur lesquels ils osent se prononcer, on retrouve l’égalité des sexes qui demeure l’une de ces plus grandes préoccupations. Une valeur sociale à laquelle il adhère fortement. «Quand je le fais, je n’ai pas l’impression d’être courageux. Pour moi, ça va de soi et je l’assume pleinement, insiste-t-il. Je me fous de ce que les gens peuvent en penser. J’ai commencé à écrire des textes d’opinion. C’est ce qui m’a amené à me prononcer sur la culture du viol. Ça s’est fait de manière progressive. Ça résulte d’un désir d’intégrité.»

Un attachement profond à la culture

Depuis toujours, le rappeur accorde une très grande importance à la culture qu’il n’hésite pas à considérer comme la colonne vertébrale d’une société. «Être ouvert à l’art, c’est avoir une sensibilité plus prononcée, souligne-t-il. En général, la plupart des artistes le sont. Ça contribue à apporter une certaine humanité. Il est dommage que ce soit là qu’on coupe en premier. Ce n’est pas une réalité propre au milieu scolaire.»

C’est pour ce faire qu’il n’a pas hésité à écrire la chanson «Plus haut» dans le cadre des plus récentes Journées de la culture. Un projet musical qui a remporté un succès considérable. «Des jeunes de 250 écoles ont chanté cette chanson. C’est un exploit, dont je suis très fier. On m’avait demandé d’écrire une chanson pour les 5 à 12 ans autour de l’importance de la culture. On peut dire que c’est un exercice réussi», lance celui qui a eu la chance de l’interpréter lors la grande finale de La Voix Junior.

Son spectacle

En formule trio, le rappeur se produira le 10 décembre dans le hall d’entrée du Cégep de Sept-Îles. Un spectacle, présenté dans le cadre des Oreilles dégourdies, qu’il promet énergique au cours duquel il interprètera des chansons provenant de tous ses albums. Ses attentes étant élevées, en raison du fait qu’il garde de très bons souvenirs de chacun de ces passages à Sept-Îles. Un endroit où il constate avoir de nombreux fans qui suivent son parcours assidument.

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