Irvin Blais: Suivre sa propre route

Par Éditions Nordiques 8 Décembre 2016
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En véritable cowboy, Irvin Blais préfère mener sa carrière comme il l’entend. Une décision qui semble porter fruit.

Ayant un pied à terre à Sept-Îles, Irvin Blais est visiblement ravi d’avoir l’opportunité de se produire deux soirs à la salle Jean-Marc-Dion, les 9 et 10 décembre. Un artiste country à la popularité incontestable que plusieurs considèrent comme un ambassadeur de ce style musical au Québec et à l’étranger.

Assez productif sur disque, Irvin Blais vient à peine de lancer «Les incontournables» sur lequel on retrouve ses plus grands succès. «Je les ai revisités avec des musiciens. Je les ai remis au goût du jour. L’idée était de leur donner un regain de vie. La réception est bonne. Je figure au palmarès des meilleurs vendeurs depuis plusieurs semaines», lance-t-il.

Fidèle à son style

Évoluant dans le milieu country depuis ses débuts, il dit avoir senti ce fort engouement à l’égard de ce style musical qu’il affectionne au plus haut point. «C’était surtout les médias de masse qui boudaient le country. On a toujours été là, mais on ne parlait pas de nous, soulève-t-il. On a toujours essayé de nous nuire. Encore aujourd’hui, on n’arrive pas réellement à trouver notre place au Gala de l’ADISQ. Il n’est pas normal que des artistes country se retrouvent en nomination avec François Pérusse.»

Il s’attriste du fait que beaucoup d’artistes refusent, encore aujourd’hui, de s’associer à ce style musical qui constitue pourtant une influence marquante dans leur répertoire. «On ne se cachera pas la tête dans le sable. Il n’y a pas vraiment de subventions pour les artistes country, précise-t-il. Moi, j’ai décidé de prendre ça au sérieux et d’en faire un métier contrairement à plusieurs. Je peux t’assurer que les embûches sont nombreuses. Je n’ai pas de machine derrière moi. Je suis un combattant et ça les dérange.»

L’auteur-compositeur-interprète déplore le fait qu’aucune aide financière ne lui a été offerte pour effectuer une tournée dans les diverses régions du Québec, contrairement à d’autres artistes populaires. «Selon moi, on devrait mettre fin tout simplement à ces subventions. Ça vient créer des inégalités, dénonce-t-il. Je suis la preuve que si l’on travaille, ça peut fonctionner. Je reconnais que c’est toutefois un beau coup de pouce qu’on donne aux artistes de la relève pour se faire connaître.»

Son spectacle

Pour le spectacle du 9 décembre, l’artiste country espère réussir à réunir de nombreuses familles à la salle Jean-Marc-Dion. Pour ce faire, un tarif a été fixé à 10$ pour les enfants qui viendront accompagnés d’un adulte. Le lendemain, il promet d’offrir une prestation plus festive et plus longue. Lors de ces deux représentations, il interprètera des chansons provenant de l’ensemble de son répertoire musical.

Comme il l’a toujours fait, il entend échanger avant, pendant et après le spectacle avec les gens. «Ils paient pour venir me voir. Le moindre que je puisse faire, c’est de me montrer disponible pour eux. C’est grâce à eux que je monte sur scène et je leur en suis extrêmement reconnaissant», affirme celui qui est reconnu pour son authenticité et sa très grande générosité.

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