À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le Bureau régional d’information en santé sexuelle (BRISS) Côte-Nord invite la population et les instances gouvernementales à se mobiliser pour mettre fin à l’épidémie du sida et du VIH en 2030. Autant sur la Côte-Nord qu’ailleurs au Québec, il reste beaucoup de travail à faire pour en arriver à atteindre cet objectif.
Sous le thème «Ensemble, préparons un monde sans Sida ni VIH», cette campagne de sensibilisation vient rappeler l’importance du travail collectif, de la collaboration commune et de la solidarité. Du même coup, elle appelle à une volonté de continuer d’agir en la matière afin d’assurer un meilleur accès au dépistage, aux soins et aux traitements dans l’ensemble du Canada, comme partout ailleurs dans le monde.
Un message auquel adhère pleinement la directrice générale du BRISS Côte-Nord, Kathleen Côté. «C’est une maladie qui fait peur. Elle demeure chronique, même si les traitements ont beaucoup évolué. L’espérance de vie des personnes atteintes est plus élevée qu’auparavant. Le slogan rappelle qu’on a tous un rôle à jouer dans ce combat qui est loin d’être terminé», avance-t-elle.
Une cause qui ne suscite pas autant l’attention des gens, en raison de ces préjugés tenaces. «On tend à oublier que tous les gens qui ont des pratiques sexuelles non sécuritaires sont aussi à risque d’attraper des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), précise-t-elle. Il en va de même pour l’échange de seringues non stérilisées. On oublie qu’il suffit parfois d’une fois. On doit accorder de l’importance à ces personnes atteintes.»
Un obstacle majeur
Cette méconnaissance de la maladie et de ses modes de transmission faisant en sorte que les gens entretiennent de solides préjugés à son endroit. «Une vidéo circule sur le web où une personne séropositive demande un simple câlin aux gens qui passent. Personne n’ose s’arrêter, à l’exception d’un enfant, indique-t-elle. Ça démontre qu’il y a encore un important travail de sensibilisation à faire. L’exclusion sociale est encore bien présente.»
Une réalité qui fait en sorte que les personnes atteintes ont tendance à se faire discrète, de peur d’être victimes de discrimination de la part de leur entourage. «Les préjugés étant encore nombreux. Cette collaboration pourrait nous aider à mieux cerner à quel niveau il faut agir, soulève-t-elle. C’est-à-dire, savoir quelles formes peuvent prendre ces préjugés. On aimerait vraiment les avoir davantage à nos côtés.»
Une survie menacée
En plus de mener diverses actions dans la communauté pour souligner cette Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’organisme lance un véritable cri à l’aide pour sa survie. Un sursis lui ayant été octroyé par le Gouvernement fédéral jusqu’en novembre 2017. Par le fait-même, son équipe en profite pour réitérer l’importance d’assurer le financement du seul organisme sur la Côte-Nord voué à la défense des droits des personnes atteintes et à leur soutien.
Les personnes désirant obtenir plus d’informations ou recourir à ces services sont invitées à composer le 418 962-6211 ou à consulter son site Web au www.lebriss.ca.
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