Martin Larocque: Revendiquer le droit de rêver
Animé par l’envie réelle d’aider son prochain, Martin Larocque est un conférencier étonnant grâce à sa très grande authenticité et son très grand sens de l’autodérision.
Comédien et conférencier depuis plus de 21 ans, Martin Larocque a effectué un court séjour à Sept-Îles, les 14 et 15 novembre. À l’invitation de la Commission scolaire du Fer, il est allé à la rencontre du personnel et des élèves des deux écoles secondaires de la municipalité pour leur réitérer l’importance de croire en soi.
Lorsqu’il est conférencier, Martin Larocque met ses talents de comédien à l’avant-plan tout en se souciant de demeurer le plus authentique possible. «J’utilise l’art d’être sur scène pour passer mon message. J’utilise ce que je suis. Je ne le fais pas pour me donner en spectacle. Je le fais pour amener les gens à réfléchir. On le fait de moins en moins. J’ai voulu créer ce moment avec les jeunes et les adultes. J’évite de tomber dans la morale», explique-t-il.
Selon la clientèle avec laquelle il interagit, le conférencier adapte le contenu de ces interventions. «Ça va de soi. Les exemples ne sont pas les mêmes. Je ne me suis jamais considéré comme un vrai conférencier. Mes humeurs viennent tempérer ces conférences. Le contenu a très peu changé. Je n’ai qu’un sujet. Je veux que les gens assument leurs responsabilités, enchaîne-t-il. Je constate que le stress réduit la capacité de penser. On croit à tort que tout est facile et ce n’est vraiment pas le cas.»
Pour faire valoir ce point de vue, il cite en exemple les fameuses résolutions que les gens prennent en début d’année et qu’ils abandonnent après seulement deux semaines dans la plupart des cas. «À la base, tout ça part d’une bonne volonté d’apporter du changement à sa vie. Cependant, on est peu enclin à l’effort, soulève-t-il. Je m’inclus dans cette catégorie. On est très souvent conscient des problèmes auxquels on est confronté et l’on en fait très peu pour remédier à la situation.»
Des valeurs désuètes
Devant les jeunes, le comédien n’a pas hésité à critiquer la société de consommation dans laquelle on évolue qui tend, selon lui, à prendre les prendre pour des cons. «À l’adolescence, on est souvent à la quête de son identité. La publicité tend à leur vivre l’idée que si tu te procures un produit quelconque, tu deviendras la vedette de ton groupe. Ça n’a aucun sens. Il me semble qu’on recule. On n’a pas tous les mêmes besoins et les grands de ce monde semblent l’oublier», conteste-t-il.
Sans pour autant apporter une valeur négative à l’argent, ni même s’attaquer à la volonté de certains de s’enrichir, Martin Larocque demeure convaincu que le bonheur ne repose pas sur ce que l’on possède. «L’argent a un rôle à jouer, mais ce n’est pas l’essentiel. On ne choisit pas une job parce qu’elle est payante, insiste-t-il. Faire de l’argent ne doit pas devenir un but en soi. C’est dans ce sens qu’on invite maintenant les nouveaux entrepreneurs à être au service de leur communauté.»
Le droit d’espérer mieux
Évoluant dans le milieu artistique québécois depuis plusieurs années, il est bien placé pour savoir que certains emplois ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. Par ces interventions, il essaie de dire aux gens qu’ils sont responsables de leur situation et qu’ils ont le privilège de travailler à améliorer leur sort. Pour réussir à le faire, cela implique, selon lui, de sortir à l’occasion de sa zone de confort. Il ajoute que le plus cadeau, dont les gens disposent dès la naissance est celui de rêver.
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