Eau potable à Pentecôte: Le ministre Coiteux appelé à «intervenir directement»
Violaine Doyle et Lorraine Richard interpellent le ministre Coiteux dans le dossier de l’eau à Pentecôte.
La mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle, et la députée de Duplessis, Lorraine Richard, ont appelé le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, à «intervenir directement» pour «faire l’étude à nouveau» du projet d’eau potable et d’eaux usées de Rivière-Pentecôte qui a été refusé dans le cadre du programme Canada-Québec en infrastructures.
Le Ville de Port-Cartier fondait beaucoup d’espoir sur ce programme d’infrastructures qui aurait permis de donner accès à de l’eau potable tout le secteur de Pentecôte en étant financé à hauteur de 83%. Ce projet de 28 millions $, soit plus que le budget de la municipalité, aurait coûté de 4 à 5 millions $ à la municipalité qui prévoyait en plus financé ce montant par une taxe de secteur, ce qui représentait une «solution financièrement et socialement acceptable», selon la mairesse Violaine Doyle.
«La Ville aurait pu régler le problème pour l’ensemble du secteur sans trop impacter son budget. C’est un projet qui tenait la route et réglait un problème de santé publique», ajoute-t-elle. Les élus ont cependant appris le 7 novembre que le projet n’avait pas été déposé à temps et était donc refusé. La Ville a remis son dossier le 22 septembre, la veille de la fermeture du programme par manque de fonds. Les élus portcartois et Lorraine Richard dénonce que le programme distribuait l’enveloppe sur le principe du premier arrivée, premier servi, au lieu que par priorité comme d’habitude.
- Projet de 28 millions $
- Financé à 83% par Ottawa et Québec
- 3 phases : Mise aux normes du réseau de Rivière-Pentecôte, prolongement du réseau et traitement de l’eau à Pointe-aux-Anglais et Grand-Calumet
«Le gouvernement s’en lave les mains»
«On est extrêmement déçu et on ne comprend pas. Tout a été mis en œuvre à la Ville de Port-Cartier pour déposer un projet global, conforme», affirme Mme Doyle. Elle demande au ministre Coiteux de «prendre les mesures nécessaires pour que notre dossier soit traité avec les priorités qui s’y rattachent», «de faire l’étude à nouveau de ce dossier» et de «traiter Port-Cartier avec un petit peu plus d’empathie». «On est pris avec un dossier de santé publique et le gouvernement s’en lave les mains», déplore la conseillère Françoise St-Louis qui habite à Pentecôte. Elle interpellera par lettre le premier ministre.
«Je trouve ça extrêmement malheureux. On n’a pas traité la Ville de Port-Cartier comme elle aurait dû être traitée», a affirmé Lorraine Richard en précisant que la municipalité avait déposé son dossier «dans les délais». En 13 ans de vie politique, «c’est la première fois» que Mme Richard voit «un ministre des Affaires municipales se soucier si peu des petites municipalités». La députée interpelle aussi le ministre responsable de la Côte-Nord, Pierre Arcand, à intervenir, ainsi qu’à son attachée politique, l’ex-mairesse Laurence Méthot, «qui a été embauchée comme mini-député de la région».
La Ville interpellée à quatre reprises
La Ville de Port-Cartier aurait probablement pu déposer un projet plus rapidement si elle n’avait seulement voulu régler l’avis de non-conformité des 55 résidences reliées à un réseau d’aqueduc à Rivière-Pentecôte. Le ministère des Affaires municipales a d’ailleurs interpellé la municipalité à quatre reprises en septembre pour qu’elle se presse à déposer son dossier. Mais «politiquement et compte tenu des besoins de la population, ça n’aurait pas été acceptable. C’était vraiment un programme qui s’ajustait parfaitement aux besoins des gens», a expliqué Violaine Doyle. «On avait trouvé le point d’équilibre qui socialement et financièrement aurait permis de passer la route», a-t-elle ajouté.
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