Absence de pathologistes: Deux médecins tendent la main

Par Fanny Lévesque 10 novembre 2016
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Des lits seront libérés à l’hôpital de Sept-Îles dans l’éventualité où des personnes atteintes de la COVID-19 devaient être hospitalisées.

Deux pathologistes du Québec tendent la main aux établissements de Sept-Îles et Baie-Comeau après que des médecins et gestionnaires de la Côte-Nord eurent dénoncé la gymnastique quotidienne pour l’analyse en temps des échantillons de la région. 

«Nous sommes en pourparlers pour établir des corridors de service avec deux pathologistes», a confirmé la directrice des communications du CISSS de la Côte-Nord, Sandra Morin. «Ce sont des ententes individuelles, ce n’est pas une entente avec un centre hospitalier. Ils nous ont appelés pour nous offrir de l’aide».

C’est que le CISSS de la Côte-Nord peine à être desservi par des établissements au Québec pour le service de pathologie depuis qu’une entente de transition avec la CISSS du Bas-St-Laurent a pris fin en décembre 2015. Les analyses de la région sont envoyés à différents endroits dans la province et souvent même, jusque dans un laboratoire privé de l’Ontario. Deux postes de pathologistes sont à pourvoir sur la Côte-Nord depuis quatre ans.

Une situation devenue intenable dénoncée vivement par une chirurgienne et une gynécologue de Sept-Îles. «On est très content», a laissé savoir Mme Morin. «Ça pourrait être une grosse bouffée d’air frais, mais ça va dépendre des pourparlers finaux et des modalités sur lesquelles on va s’entendre. Mais, on a bon espoir».

Solution temporaire

Les discussions «assez intenses» pourraient être conclues d’ici une semaine, estime-t-elle. Impossible pour l’heure de connaître l’endroit de pratique de ces deux pathologistes. «Ce serait quoi, le nombre d’heures, le transport… tout ça reste à être attaché», précise Mme Morin. On sait déjà cependant qu’un serait dédié à Sept-Îles et l’autre, à Baie-Comeau.

La durée de l’offre de service est aussi sur la table puisqu’il doit s’agir d’une entente temporaire, le temps que le CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean, auquel la Côte-Nord est «grappée» dans le cadre du projet Optilab, soit prêt à accueillir tous les échantillons de la région. Le Saguenay planche sur la réorganisation de son laboratoire médical.

«C’est quand même une bonne nouvelle parce que ça va nous permettre, si ça fonctionne et ça devrait, de pouvoir envoyer nos cas et spécimens à ces pathologistes-là», tout en conservant le service en place au Saguenay ou à Rimouski pour l’analyse de tests précis. «Notre but, c’est d’arrêter complètement les envois en Ontario», rappelle Mme Morin.

Les médecins et gestionnaires de la Côte-Nord ont déploré devoir «gérer du cancer à la pièce» et se soumettre à une gymnastique quotidienne pour envoyer et recevoir les analyses dans les délais. L’affaire a rebondi à l’Assemblée nationale encore mercredi avec l’intervention de la députée de Duplessis, Lorraine Richard.

Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a une fois de plus expliqué que la situation n’était pas nouvelle et qu’elle existait sous la gouverne du Parti québécois.

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