Vandalisme au centre culturel musulman

Ce n’est pas la première fois que des gestes de vandalismes sont commis au centre culturel musulman. Il y a deux ans, Ben Rouine avait dû réparer des trous faits dans la couverture du bâtiment.
Un ou des individus se sont introduits par infraction dans la nuit de lundi à mardi dans le centre culturel musulman de Sept-Îles pour saccager les biens qui s’y trouvait, alors que le centre s’apprêtait à débuter ses activités pour la vingtaine de membres fréquentant l’endroit.
«Je peux vous dire, ce n’était pas beau à voir. Tout le contenu a été saccagé. Les meubles, les cadres, les murs, les stores, les systèmes informatiques… Tout! Vraiment, c’est déplorable», a mentionné Ben Rouine, président du centre musulman, situé au coin des rues Brochu et Maltais.
La Sûreté du Québec enquête sur une introduction par infraction et de «méfaits» à l’intérieur causant des dommages «de plus de 5 000$». Selon le porte-parole de la SQ, Jean Tremblay, aucun indice pour l’instant ne laisse croire à un crime haineux. Il est encore trop tôt pour savoir si une personne a agi seule ou en groupe.
Une autre introduction par infraction a eu lieu la même nuit près de là sur la rue Retty. Dans ce cas, le suspect a été pris par surprise par un citoyen et a fui. Les policiers tentent d’établir s’il y a un lien entre les deux événements.
«J’ai pitié pour lui»
Ben Rouine ne peut dire de son côté si ces méfaits ont été commis en raison de la vocation musulmane de l’endroit. «Ça peut l’être, mais je ne peux pas juger de ça», a-t-il mentionné. Le centre devait commencer officiellement ses activités d’ici deux à trois semaines, mais les méfaits commis repousseront l’ouverture.
Ce projet est autofinancé par les membres, Ben Rouine ayant mis lui-même la main à la pâte pour construire la bâtisse. Ce n’est pas la première fois que des gestes de vandalisme sont commis envers de centre. À l’automne 2014, des vandales avaient fait des trous dans la couverture du bâtiment, alors en construction.
«Je calcul que c’est un geste isolé. La personne qui a fait ça, je ne cherche pas à le punir. Je cherche à savoir pourquoi il a fait ça. J’ai pitié pour lui. C’est lui qui a besoin d’aide, pas moi», affirme M. Ben Rouine. Arrivé au Québec il y a une quarantaine d’années, ce dernier ne croit pas que les Septiliens soient racistes. «Il faut être ensemble. Quand on avance main dans la main, c’est beaucoup mieux».
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