École Flemming: Le mois d’octobre dédié à la culture autochtone

Par Fanny Lévesque 24 octobre 2016
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Les élèves de Flemming ont pu se familiariser avec la culture autochtone pendant tout le mois d’octobre. Trente-et-un jours pendant lesquels les enfants ont pu en apprendre davantage sur leurs camarades issus des Premières Nations, qui totalisent le quart de la population de l’école primaire anglophone.

Partage sous le shaputuan, danses traditionnelles, histoires et mets populaires, la direction de l’école Flemming n’a pas lésiné sur les efforts pour faire découvrir la culture autochtone au sens large. «Nous voulions sensibiliser nos élèves parce qu’ils se côtoient tous les jours», a expliqué l’enseignante, Kelsi Barter. «Ç’a été aussi l’occasion d’introduire les élèves autochtones à leur propre culture».

Le quart des quelque 180 étudiants de l’école Flemming sont autochtones. La plupart viennent des communautés anglophones de la Basse-Côte-Nord ou la nation naskapie de Kawawachikamach près de Schefferville. Depuis la dernière année, l’école multiplie les activités à saveur autochtone. «Nous voulons que nos élèves autochtones sentent qu’ils font partie de notre école», a ajouté la directrice Vicky Robertson.

L’école Flemming n’a pas non plus essayé de cacher le côté plus sombre de l’histoire des peuples des Premières Nations au pays. L’époque des pensionnats, qualifiée de génocide culturel, a notamment été abordée en classe. «Ç’a été un choc pour eux d’apprendre ça», a poursuivi Mme Barter. «Ils ont été très intéressés et ont posé beaucoup de questions», dit-elle.

Les élèves ont également porté du orange le 30 septembre pour démontrer leur solidarité envers les familles touchées par ce pan sombre de l’histoire canadienne. Les enfants ont aussi été appelés à faire un dessin sur une petite plaquette de bois pour symboliser «la réconciliation» envers les peuples autochtones. Ces petites œuvres seront réunies dans un projet artistique piloté par l’école.

Pow-wow 

Lors de la visite du Nord-Côtier, c’est le coordonnateur socioculturel du Centre d’amitié autochtone de Uashat mak Mani-Utenam, Gary Mcfarland, qui animait les écoliers au son de la musique du pow-wow. En cercle, les enfants ont dansé et tourné main dans la main. Une petite élève innue portait aussi une robe traditionnelle arborant des dizaines de clochettes, retentissant au rythme du tambour.

«Le cercle nous rapproche naturellement les uns des autres», a illustré M. Mcfarland, issue d’une nation crie au Manitoba. «La musique, c’est le battement de cœur, le pow-wow, c’est la célébration de la vie». À la fin de son intervention, les jeunes ont pu poser leurs questions. L’intérêt était là. «C’est bien à cet âge, ils ont une grande ouverture d’esprit», a conclu Mme Barter.

 

 

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