Commission sur l’éducation à la petite enfance: La CSN dénonce les coupures dans le réseau des CPE

Par Éditions Nordiques 18 octobre 2016
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Gisèle Charrette, vice-présidente FSSS Côte-Nord, Cindy St-Laurent, vice-présidente du Conseil central Côte-Nord CSN et Stéphanie Tanguay, président du Syndicat des CPE de Sept-Îles.

Alors que la politique familiale du Québec, qui a mené à la création des garderies à 5$, fêtera bientôt ses 20 ans, l’Association québécoise des centres de la petite enfance a lancé aujourd’hui à Sept-Îles la Commission sur l’éducation à la petite enfance. La CSN en a profité pour dénoncer les coupes dans le réseau.

Cette commission qui se rendra un peu partout au Québec est chargée de dresser un bilan des 20 dernières années de la politique familiale et établir une vision collective pour l’avenir. La CSN, qui représente la majorité des CPE de la province, a profité du début de la commission pour dénoncer «le saccage» du gouvernement.

«Nous sommes engagés depuis plusieurs mois dans une lutte de tous les instants pour sauver ce réseau du saccage qu’opère actuellement le gouvernement Couillard. Nous profiterons de cette commission pour démontrer que les compressions ont des impacts majeurs sur les tout-petits, les familles, mais aussi les travailleuses», a mentionné Cindy St-Laurent, vice-présidente du Conseil central Côte-Nord de la CSN.

Selon la centrale syndicale, huit postes à temps complet ont été abolis dans la région, alors que plusieurs salariés ont vu leurs heures diminuées. Le gouvernement a annoncé l’an dernier des compressions de 100 millions $ dans le réseau des CPE. Pour mettre en contexte, le CPE Ritourn’ailes a dû composer avec 75 000$ de moins dans son budget cette année.

Surprise au rapport d’impôts

En plus des coupures, les frais de garde ont été modulés selon le revenu des parents. «Il y a plusieurs parents qui ont fait le saut lorsqu’ils ont fait leur rapport d’impôts le printemps passé», a témoigné Stéphanie Tanguay, présidente du Syndicat des CPE de Sept-Îles.

Malgré tout, la qualité des services aux enfants demeure. «Sur le terrain, les éducatrices font leur travail de façon excellente. Ils se débrouillent avec le matériel qu’ils ont. Ils ont de la créativité. Les enfants ont autant de soins et d’activités de la part des éducatrices», a mentionné Mme Tanguay. Cindy St-Laurent affirme qu’il arrive que des appels à tous soient lancés pour avoir, par exemple, du papier et des crayons pour les enfants.

La Commission indépendante sur l’éducation à la petite enfance se tient alors que le ministre de l’Éducation et de la Famille, Sébastien Proulx, tiendra cet automne une vaste consultation sur l’éducation.

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