À bord d’un véhicule électrique: Christine Beaulieu sillonne les routes de la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 14 octobre 2016
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La comédienne Christine Beaulieu est ici accompagnée du directeur régional de l’Association des véhicules électriques du Québec, David Manningham, qui l’a aidé à planifier sa virée sur la Côte-Nord.

Comédienne et porte-parole des Rendez-vous branchés d’Équiterre, Christine Beaulieu a choisi d’utiliser sa Nissan Leaf, un véhicule électrique, pour se rendre de Montréal jusqu’à Havre-Saint-Pierre. Une aventure durant laquelle elle suit les précieux conseils qui lui ont été fournis par le directeur régional de la Côte-Nord de l’Association des véhicules électriques du Québec, David Manningham.

Pendant très longtemps, la comédienne n’a pas jugé pertinent d’avoir une automobile en sa possession, puisqu’elle résidait en centre urbain. «Je me suis longtemps déplacé en métro ou en vélo. Ça me convenait très bien. J’ai senti le besoin d’avoir un véhicule pour aller en campagne. Je n’avais pas alors pensé à un véhicule électrique. Le concessionnaire ne me l’a même pas proposé, soulève-t-elle. De plus, je me disais que ce n’était pas abordable.»

En tant que porte-parole d’Équiterre, elle trouvait important de prêcher par l’exemple. C’est ce qui l’a amené à changer sa Nissan Micra pour une Nissan Leaf. Une décision qu’elle ne regrette aucunement. «Je constate qu’il y a encore beaucoup de préjugés à l’égard des véhicules électriques. Ça résulte simplement d’une très grande méconnaissance. Il est possible de s’en procurer un à un coût abordable. En ce moment, le gouvernement a même mis en place beaucoup d’incitatifs pour favoriser l’achat de ce type de véhicule», souligne-t-elle.

Le défi était complexe, puisque les bornes de chargement se font plutôt rares sur la Côte-Nord. Une région où la distance peut être grande entre les municipalités. «Je suis de nature très orgueilleuse. J’ai été rapidement confronté au fait que le réseau de bornes électriques n’est pas développé, explique-t-elle. Je me suis rendu assez facilement jusqu’à Matane. Ici, il m’est impossible de le faire, sauf si je m’arrête chez des gens pour faire la charge du véhicule.»

Un projet audacieux

Un périple que Christine Beaulieu effectue, entre autres, pour promouvoir et démystifier ce mode de transport plus écologique auprès des Nord-Côtiers. «Je veux démontrer aux gens qu’un véhicule électrique n’est pas aussi différent qu’un véhicule à essence. Je le fais aussi pour le développement de mon théâtre documentaire, «J’aime Hydro». Je m’intéresse ici aux rapports qu’ont les gens avec la société d’État. Pour moi, il était essentiel de donner la parole aux gens de votre région», lance-t-elle.

Rétablir le dialogue

Qu’on le veuille ou non, elle avance que les Québécois ont un lien très émotif à l’égard d’Hydro-Québec. «J’essaie de mettre en lien des gens qui sont en conflit. Je veux réussir à établir un dialogue entre eux pour rétablir ce lien de confiance. Ça n’a rien d’évident. Ces augmentations constantes de tarif n’aident en rien, enchaîne-t-elle. L’hydroélectricité n’est pas en soi une énergie propre. Elle a un impact sur l’environnement, mais elle est renouvelable.»

La réalisation d’un projet prenant la forme d’un théâtre documentaire qu’elle a accepté de mener à la suite d’une demande formulée par Annabelle Soutar, une experte de ce mode d’expression artistique. «Jusqu’à maintenant, l’accueil des gens est incroyable. C’est ce qui m’encourage à aller de l’avant. J’en vois très bien son utilité sur le plan social. Je suis consciente qu’il reste encore un travail colossal à effectuer et ça ne me fait pas peur. J’espère avoir la chance de venir ici pour vous présenter le résultat de ce travail de création», affirme-t-elle.

Un horaire chargé

Comédienne avant tout, Christine Beaulieu fait partie de la distribution d’une nouvelle série de fiction ayant pour titre «Lâcher prise» qui sera diffusée cet hiver à ICI Radio-Canada Télé. Elle fera également une apparition dans la deuxième saison de «Ruptures», en plus de renouer avec son rôle dans «Web thérapie», dont les tournages reprennent très prochainement.

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