L’allaitement maternel: Un choix instinctif  pour Marie-Ève Gagnon

Par Éditions Nordiques 28 septembre 2016
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Marie-Ève Gagnon est ici entourée de ses deux enfants, Victor et Simone, qu’elle considère comme sa principale source de bonheur.

À quelques jours de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, qui se déroule du 1er au 7 octobre, Marie-Ève Gagnon (mère de deux enfants) a livré un témoignage sur son expérience de mère allaitante. Encore aujourd’hui, elle demeure convaincue que les bienfaits en sont nombreux autant pour la mère que pour l’enfant, même si elle reconnaît très bien le fait que ce soit là un choix avant tout personnel.

À la naissance de son premier enfant, Victor, Marie-Ève Gagnon n’a envisagé aucune autre option que l’allaitement. «À ce moment-là, je n’avais aucune conviction. Je n’ai fait que suivre que mon instinct. Même si j’ai eu beaucoup de difficultés à mettre mon garçon au sein, tout s’est bien déroulé par la suite. Je suis consciente que ce n’est pas là le cas pour toutes les femmes», soutient-elle.

L’allaitement maternel s’est avéré pour elle un moyen d’entretenir un contact fort avec ses enfants. «J’avais l’impression d’être la source de vie de mon enfant. C’est moi qui le faisais grandir. C’est le seul aliment qu’ils ont consommé pendant les six premiers mois de leur vie, explique-t-elle. Ça m’a donné de la force et une plus grande confiance en moi. Oui, il y a eu de la douleur, mais je ne regrette en rien cette décision.»

Des préjugés tenaces

Même si l’allaitement est de mieux en mieux perçu dans la société, Marie-Ève Gagnon constate que plusieurs personnes s’offusquent encore à la vue d’un sein dans un lieu public. «C’est bien perçu, mais il faut encore se cacher. C’est l’impression que j’en ai. Auparavant sur Facebook, on allait même jusqu’à bannir des photos de mères qui allaitaient. C’était perçu à tort comme de la pornographie. C’est pourtant à mes yeux tout à fait naturel», affirme-t-elle.

Pour que les choses puissent changer, elle demeure convaincue qu’il est pertinent que les gens soient davantage exposés à des mères allaitantes dans un lieu public. Une situation qui aura, selon elle, pour effet de rendre ce rapport intime entre la mère et son enfant plus acceptable. «Je ne me souviens pas avoir pour autant reçu de mauvais commentaires lorsque j’allaitais en public. J’ai seulement vu certaines personnes détourner leur regard, ajoute-t-elle. Je considère que la société n’est pas conçue pour les bébés. Il reste encore beaucoup à faire.»

Des services appréciés

Pour l’aider à remplir cette tâche, Mme Gagnon n’a pas hésité à recourir aux services d’À la Source Sept-Îles pour obtenir du soutien, ainsi que de l’information appropriée et juste à ce sujet. «J’ai beaucoup apprécié échanger avec d’autres mères. J’ai aussi utilisé le service d’accompagnement à la naissance offert par l’organisme, indique-t-elle. Je n’en ai retiré que du positif. C’est ce qui m’amène aujourd’hui à agir comme marraine d’allaitement.»

Lorsqu’elle accompagne une autre mère dans sa démarche, Mme Gagnon se plie complètement à ses objectifs. «Je vais appuyer la mère dans ses choix. Je respecte ces décisions. Je prends la place qu’elle veut bien m’offrir. Je reste à leur disposition au besoin. Même si les infirmières sont bien formées en matière d’allaitement, elles n’ont pas toujours le temps qu’il faut pour s’asseoir avec les mères. On devient un service complémentaire», précise-t-elle.

Défi de la Quintessence

Lors de cette Semaine mondiale de l’allaitement maternel, À la Source Sept-Îles organise à nouveau son Défi de la Quintessence, le 1er octobre aux Galeries Montagnaises. Une invitation est lancée aux mères allaitantes de se joindre à son équipe. La prise d’inscription s’effectue dès 10h et le défi sera relevé à 11h. Il est possible d’obtenir plus d’informations sur cette activité de sensibilisation auprès de Julie Rousseau, par téléphone au 418 968-2436 ou  info.alasource@cgocable.ca.

 

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