Rester assis à son pupitre peut être pénible pour certains élèves ayant la bougeotte. L’école primaire Camille-Marcoux de Sept-Îles s’est dotée de cinq vélos-pupitres pour ces élèves qui ont besoin de bouger, ainsi que ceux ayant des difficultés d’apprentissage ou un déficit de l’attention. Une innovation québécoise qui améliore l’attention de l’étudiant sans déranger le reste de la classe.
Ces vélos stationnaires sont dotés d’un pupitre, ce qui permet aux étudiants d’apprendre tout en bougeant. C’est un orthopédagogue de Laval, Mario Leroux, qui a conçu ces vélos il y a deux ans, ce qui a suscité l’engouement de plusieurs écoles et commissions scolaires.
Les cinq vélos-pupitres de l’école Camille-Marcoux sont les premiers à être utilisés en classe sur le territoire de la Commission scolaire du Fer. Un autre modèle a été acquis par l’école du Boisé. «D’après moi, on est précurseur de quelque chose que toutes les écoles auront d’ici quelques années», a mentionné le directeur de l’école, Daniel Giasson.
«C’est une publicité que j’ai vue dans les nombreux courriels que je reçois. Ç’a piqué ma curiosité», raconte M. Giasson qui en a ensuite parlé avec le conseil d’établissement de l’école. Si le concept est intéressant, le coût de chaque vélo (1 600$) peut être contraignant. «Avec le budget de l’école, je ne pouvais pas vraiment me permettre ça. À la limite, peut-être un», explique le directeur.
Don de 10 000$
Vice-président du conseil d’établissement, Mathieu Dion a fait des démarches auprès du comité d’investissement communautaire de Telus, son employeur. L’entreprise de télécommunication déboursera donc 10 000$ au Module d’épanouissement à la vie de Sept-Îles pour l’achat des cinq vélos-pupitres.
«C’est pour ça que je m’implique à l’école. Je veux que les élèves bougent. Je trouve qu’ils ne font pas assez de récréation, d’éducation physique, donc c’est pour ça que j’ai opté pour ce genre de projet là», raconte-t-il. «Ça donne l’opportunité au professeur de s’occuper des autres élèves sans toujours être obligé de replacer celui qui dérange», ajoute M. Dion.
Effets bénéfiques
Denise Damphousse, enseignante en sixième année à Camille-Marcoux, voit l’effet bénéfique qu’apporte le vélo-pupitre installé dans sa classe. «J’ai remarqué que, pour l’écoute, au lieu de jouer avec des objets, leur crayon, leur efface, quand ils sont sur le vélo-pupitre, ils sont attentifs parce qu’ils pédalent», mentionne-t-elle. Le temps qu’ils sont là, ils performent, ils travaillent, ils ne perdent pas leur temps».
Si tous les élèves de la classe de Mme Damphousse ont utilisé le vélo depuis le début de l’année scolaire par curiosité, cet outil s’adresse surtout aux élèves ayant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), à ceux ayant des difficultés d’apprentissage ou ayant une intelligence kinesthésique, c’est-à-dire qui aime bouger.
«Les élèves avec difficulté d’attention, le fait qu’ils pédalent, ça leur demande d’être attentif, alors ça soutient l’attention. Un élève qui a des difficultés d’apprentissage, ça lui demande beaucoup d’énergie pour être attentif», explique l’enseignante.
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