Sharon Ishpatao Fontaine: Un jeune talent à découvrir  

Par Éditions Nordiques 7 septembre 2016
Temps de lecture :

Résidant à Uashat mak Mani-Utenam, Sharon Ishpatao Fontaine a récemment pris part au Symposium d’art MAMU «Ensemble». Une expérience formatrice et humaine que gardera sûrement longtemps en mémoire cette élève qui poursuit des études en arts visuels au Cégep de Sept-Îles, cet automne.   

Depuis sa plus tendre enfance, Sharon Ishpatao Fontaine s’est mise à dessiner. Cependant, ce n’est que durant sa première année d’études collégiales que l’appel s’est fait sentir d’entamer une carrière artistique. C’est-à-dire songer à vivre plus sérieusement de cette passion qu’elle éprouve de l’art. «Je ne peux pas m’empêcher de dessiner. C’est un moment où je me sens coupé du monde, complètement libre. Je suis libre de dire ce que j’ai envie de dire», affirme-t-elle.

À la base plutôt timide, elle réussit à exprimer un point de vue social à travers plusieurs de ses œuvres. «Je parle très peu. Je manque cruellement de confiance en moi, insiste-t-elle. J’ai constamment peur qu’on me juge et qu’on me considère stupide. C’est par l’art que j’arrive à m’exprimer. Je sors de ma bulle. Je ne me considère pas uniquement comme une artiste engagée. Je me permets de proposer des œuvres qui sont colorées. Il faut dire que j’ai une imagination débordante.»

Une offre inespérée et inattendue

À la recommandation de son enseignante, Reine Saulnier, elle s’est vue inviter à participer au Symposium d’art MAMU «Ensemble». «Quand on m’a lancé l’invitation, j’avais peine à y croire. Je n’ai pas encore complété mes études, souligne-t-elle. Cependant, je ne pouvais pas refuser de vivre une telle expérience. Je constate qu’il est très enrichissant, pour moi, d’être en contact avec des artistes aussi expérimentés. Je ne m’attendais pas à être aussi bien accueillie de leur part. Ça me fait chaud au coeur.»

Une expérience qui représente pour Sharon Ishpatao Fontaine un premier pas dans ce milieu où elle espère percer. «Ça me confirme que c’est ce que je veux faire. Que l’on reconnaisse mon travail et qu’on l’apprécie, ça me fait le plus grand bien. Je ne veux surtout pas me limiter à un seul chemin, un seul mode d’expression artistique», soutient celle qui s’exprime autant par le dessin que la photo. Des médiums qu’elle considère complémentaires.

Partager cet article