11e Symposium d’art Mamu: L’art comme un outil de rapprochement
L’œuvre «Souvenir boréal» de Lyse Émond est utilisée sur chacun des outils promotionnels du Symposium d’art Mamu.
Organisé par l’Institut Tshakapesh, le Symposium d’art Mamu se déroulera au Musée Shaputuan de Uashat du 19 au 21 août. À nouveau cette année, cinq artistes autochtones et cinq artistes allochtones investiront un même espace pour créer. Une opportunité de démontrer les multiples facettes de l’art visuel à la population et aux visiteurs. Des rencontres qui donneront lieu à de riches échanges.
Sous le signe de la continuité, la coordonnatrice du Symposium d’art Mamu, Valérie Gill, a conservé une formule similaire pour ce rassemblement d’artistes autochtones et allochtones en art visuel. «Ce jumelage est un élément qui est conservé depuis la fondation de cet événement.
Ça lui donne un sens. L’an dernier, j’ai décidé d’en changer son titre parce que je voulais mettre en relief une diversité de pratiques et de disciplines artistiques. C’est l’art visuel dans son ensemble que l’on y retrouve», indique-t-elle, et pas seulement la peinture.
Son essence
Pour cette 11e édition, la présidente d’honneur, Lyse Émond sera entourée de Charles Buckell, Nicolas Longpré, Sharon Fontaine Ishpatao, Christine Lebel, Sarah Cleary, Catherine Arsenault, Eruoma Awashish, Jeanne Bellavance et Virginia Pésémapéo. «À part la présidente d’honneur, ce sont tous des artistes qui en sont à leur première participation en carrière à cet événement, souligne Valérie Gill. Les cinq artistes autochtones proviennent de quatre nations. Certains des dix artistes n’ont aucun lien avec la Côte-Nord, mais ils proviennent d’autres régions au Québec.»
Encore une fois, un repas traditionnel sera servi le 20 août de 17h à 19h. «C’est l’activité la plus populaire du symposium. C’est unique. On est le seul événement du genre dans toutes les communautés autochtones au Québec. Je veux tout faire en sorte pour que ça demeure gratuit. Ça contribue à la démocratisation de l’art, renchérit-elle. L’argent ne devient plus un prétexte. De là l’importance des partenariats financiers que nous avons établis au fil des ans.»
Sa raison d’être
L’art visuel étant en soi un mode d’expression artistique qui demeure méconnu pour la plupart des gens. «Toutes les initiatives qui se font pour offrir une visibilité en art visuel se méritent d’être soulignées. La Virée de la culture revêt toute son importance. Ça ne doit surtout pas mourir, lance la coordonnatrice du symposium. De plus, ces rencontres avec les artistes permettent aux gens d’en savoir plus sur leur démarche de création. Ça n’a pas de prix. Ça doit se faire naturellement.»
Un lieu de rencontre où chacun des artistes invités aura l’opportunité d’apporter une couleur qui lui est propre. «Ces rencontres sont l’âme du symposium. Ça en est sa raison d’être. Autant les artistes que les visiteurs en retirent d’immenses bénéfices. Il y a là un aspect interculturel et intergénérationnel important, soutient-elle. On en a de toutes les tranches d’âge. J’invite les gens à passer au moins une fois le samedi et une autre fois le dimanche pour voir l’évolution de leur travail de création. C’est un processus artistique.»
Au cours des dernières années, elle applaudit ce plus grand intérêt porté à la culture autochtone. «Tous ces mouvements font en sorte que de plus en plus de gens sont curieux à l’endroit de cette culture. L’engouement est là. La voix des autochtones est davantage prise en considération. On ne doit surtout rien décider à leur place. Pour bien cohabiter ensemble, on doit s’écouter. Ça doit avant tout se faire dans le respect», affirme Valérie Gill.
Des outils de financement
Sur une base volontaire, les visiteurs ont l’opportunité de participer à nouveau à un encan silencieux pour remporter une œuvre créée par l’un des artistes invités de cette 11e édition du Symposium d’art Mamu et d’acheter sur place des billets au coût de 5$ pour remporter la toile de la présidente d’honneur, Lyse Émond, dont la valeur est estimée à 2 400$. Des moyens utilisés pour contribuer au financement de ce rassemblement artistique entre les autochtones et les allochtones.
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