Wapikoni mobile: Une puissante voix accordée aux autochtones

Par Éditions Nordiques 15 août 2016
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Formée de deux membres de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam, une équipe de production du Wapikoni mobile effectue présentement une escale à Mani-Utenam jusqu’au 26 août.

Une équipe de production de la Wapikoni mobile collabore présentement avec des membres de la communauté de Uashat mak Mani-Utenam à la réalisation de plusieurs courts métrages qui seront projetés gratuitement à la fin de son escale, le 25 août à 19h, au Musée Shaputuan. Un événement accessible à tous.

Studio mobile de production audiovisuel, le Wapikoni mobile se déplace dans les différentes communautés autochtones du Québec, du Canada et de l’Amérique du Sud à différentes périodes de l’année. «Lors de chacune de nos escales, on offre la possibilité aux gens de soumettre un projet ou de se joindre à un déjà existant. On leur offre de la formation pertinente et des outils pour s’exprimer», explique l’une de ses cinéastes formatrices, Cécile Gariépy.

À tout moment durant son escale, son équipe de production se préoccupe d’accorder une tribune de qualité à ses participants. Une courroie de transmission de l’information qu’ils peuvent utiliser pour exprimer leurs opinions sur divers sujets qui les préoccupent. «Notre rôle en est surtout un de soutien. On souhaite plus que tout que le résultat du travail accompli soit à l’image des participants, a ajouté l’une de ses cinéastes formatrices, Sophie Dulude-De Celles. On ne fait que les accompagner dans la réalisation de leur projet.»

Une agréable diversité

Parmi les sujets abordés durant cette escale, on retrouve un projet d’animation autour d’une légende, le point de vue masculin du deuil périnatal, l’effet intergénérationnel des pensionnats autochtones et la lettre d’une mère à son enfant à naître. À tous ces participants s’ajoute Karen Pinette Fontaine qui fera une incursion dans le merveilleux monde du slam.

Un nouveau mode d’expression artistique que cette jeune autochtone apprend à découvrir grâce au concours «3,2,1 passion» lui permettant de parler de cette passion qui l’éloigne du cercle vicieux de la consommation. «Ce sont des poèmes auxquels j’ai ajouté du rythme. Un exercice que j’ai trouvé difficile, car j’ai plutôt l’habitude d’écrire des chansons, précise-t-elle. Heureusement, on m’accompagne dans la réalisation de ce projet. Le tournage se fait la nuit. C’est à ce moment-là que je suis la plus productive.»

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