Déficit du Vieux-Quai en Fête: La Ville avait soulevé des inquiétudes

Par Éditions Nordiques 28 juillet 2016
Temps de lecture :

Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, affirme que la Ville a soulevé «trois fois plutôt qu’une» son inquiétude face aux ambitions du Vieux-Quai en Fête pour sa 23e édition qui s’est conclue avec un déficit de 140 000$. Si la municipalité n’est pas contre les changements apportés, M. Porlier croit que le comité a manqué de prudence et s’est basé sur des prévisions trop optimistes.

La municipalité a voulu se dissocier du communiqué bilan du festival qui a affirmé que «la Ville demeure solidaire de l’organisation», alors qu’aucune réponse officielle n’a été adressée. «Il n’y a personne d’autre que la Ville qui va donner sa position, ce n’est pas à eux de dire ça. La Ville va faire l’analyse de la situation et on prendra une décision», a mentionné Réjean Porlier.

Du côté du comité organisateur du festival, on indique que le terme «solidaire» a été utilisé dans le sens où la Ville «a eu une bonne écoute» et qu’elle s’assoira pour se pencher sur la question du déficit. «On n’a pas écrit cela dans le sens qu’on voulait un chèque en blanc. On n’avait pas l’intention de mettre une quelconque pression sur la Ville», a tempéré le vice-président du Vieux-Quai en Fête, Wayne Malouin.

M. Porlier explique que le comité a fait une demande pour que la Ville «participe grandement (à) éponger le déficit». Les élus se pencheront sur cette question et le bilan du festival, lundi en caucus. Wayne Malouin mentionne que le festival a demandé à la Ville de «revenir avec des manières pour nous aider» à éponger le déficit, ajoutant avoir proposé plusieurs options. Déjà, le festival prévoit organiser des activités de financement au cours des prochains mois pour renflouer les coffres.

«Le réveil a été brusque»

La Ville de Sept-Îles a accordé une subvention de 86 500$ au festival, ce qui en fait le commanditaire principal, en plus de soutenir l’événement en biens et services pour un montant évalué à 35 000$. «Pour nous, il a toujours été très clair qu’il n’était pas question qu’on débourse plus. La Ville n’a jamais dit qu’elle épongerait d’éventuels déficits», a mentionné le maire.

«On est extrêmement préoccupé par ce qui s’est passé. Il y a des gens qui devront aller au bout de leurs responsabilités. Je pense que pour quelques-uns, le réveil a été brusque. Aujourd’hui, ce n’est pas la formule qu’on questionne. C’est la bonne gestion d’un évènement comme celui-là», explique M. Porlier, rappelant que le festival est formé d’un comité indépendant de la Ville.

Drapeaux levés

Le maire affirme que «trois fois plutôt qu’une» la Ville a soumis ses inquiétudes sur les ambitions du comité organisateur pour la 23e édition du festival et que «bien des drapeaux (ont été) levés». La Ville n’est pas contre les changements apportés à l’événement, mais il a été «fortement suggéré» d’y aller progressivement et avec prudence. Alors que le budget de l’événement ne dépassait pas les 200 000$ par les années passées, il se chiffrait cette année à 500 000$.

Analyser des pommes avec des pommes

Le vice-président du festival, Wayne Malouin, admet que des prévisions qui avaient été jugées conservatrices ont été analysées selon les chiffres de festivals déjà bien établis. Même si le Vieux-Quai en Fête en était à sa 23e édition, il s’agissait d’une première année pour la nouvelle formule. M. Malouin explique que le comité a analysé les chiffres d’autres festivals semblables qui ont plusieurs années d’expérience.

«On aurait dû voir les premières années qui se sont aussi établies par des déficits pour certains, et analyser des pommes avec des pommes», explique-t-il. Si 2000 personnes de plus que l’an passé ont foulé le site cette année, ils n’ont pas nécessairement franchi la zone payante, croit Wayne Malouin. Selon lui, le comité a eu un manque côté communication et marketing pour «passer son message». Il se réjouit cependant d’une hausse de la clientèle extérieure. Certaines infrastructures moins dispendieuses auraient aussi pu être utilisées, affirme M. Malouin.

Partager cet article