Moratoire du projet Optilab: Appui des élus de la région

Par Éditions Nordiques 14 juillet 2016
Temps de lecture :

Maires et députés de la région ont appuyé un moratoire sur le projet Optilab, jeudi à Port-Cartier.

Des maires et les deux députés péquistes de la Côte-Nord se sont rassemblés jeudi devant le centre hospitalier de Port-Cartier pour appuyer le moratoire de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) du projet de regroupement d’analyses de certains tests de laboratoire médicaux de la région à l’hôpital de Chicoutimi, connu sous le nom Optilab.

En compagnie des députés de Duplessis, Lorraine Richard, et de René-Lévesque, Martin Ouellet, ainsi que des maires de Port-Cartier, Havre-Saint-Pierre, Sept-Îles et Baie-Comeau, le syndicat APTS a lancé un «appel à la mobilisation pour contrer le projet Optilab. L’APTS représente 78 technologistes médicaux sur la Côte-Nord.

Le syndicat était aussi présent à différents endroits dans la région pour «avoir une visibilité auprès de la population, leur expliquer c’est quoi le projet Optilab et qu’est-ce que ça comme impact», a mentionné Martine Robert, 1ère vice-présidente de l’APTS.

Une pétition de l’Assemblée nationale, parrainée par le député de Québec solidaire Amir Khadir, appuyant ce moratoire a récolté 6000 noms, alors que sept municipalités de la Côte-Nord l’ont appuyé par résolution, affirme le répondant politique régional de l’APTS, Sylvain Sirois.

Perte de services et d’emplois

«C’est une perte de service dans les régions et une perte d’expertise dans les centres de santé régionaux. Cette centralisation des services d’analyse en laboratoire est inacceptable. Nous ne sommes pas en mode confrontation, mais plutôt en collaboration avec le ministre et cette collaboration nous allons la faire avec les technologues médicales», a mentionné le député Martin Ouellet.

Le syndicat craint des pertes d’emploi. «Nécessairement, lorsqu’on réduit un nombre X de laboratoires en plus de petit nombre, et bien, on fait la lecture qu’il va y avoir des coupures de postes. Déjà dans d’autres régions, on nous a annoncé des coupures de postes», a mentionné Mme Robert. Celle-ci estime que 70% des analyses de laboratoire sur la Côte-Nord seront envoyées au Saguenay. «On peut faire une certaine corrélation qu’il peut y avoir des coupures de postes également», croit Martine Robert.

En juin, le ministre de la Santé Gaétan Barrette avait affirmé qu’il n’y aurait pas de mur-à-mur pour Optilab, mais que ce serait «un moyen qu’on adapte à chaque région pour aller chercher des économies d’échelle». Sylvain Sirois affirme qu’il attend encore des preuves de cela et qu’il y a présentement les appareils nécessaires dans la région pour desservir la population.

Partager cet article