Eau potable et usée à Pentecôte: Le montage financier bouclé pour mettre aux normes le réseau

Par Éditions Nordiques 28 juin 2016
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Le secteur Pentecôte.

La Ville de Port-Cartier espère lancer prochainement les premiers appels d’offres pour mettre aux normes le réseau d’eau potable et usée du secteur Pentecôte qui est sous un avis de non-conformité du gouvernement depuis 2002. Le montage financier est à toute fin complété.

Les élus ont voté majoritairement en faveur d’une motion favorable au projet de production et distribution d’eau potable et de traitement des eaux usées de Rivière-Pentecôte lors de la séance ordinaire du 13 juin. Ce projet évalué à 7 millions $ permettra de construire une usine portative de traitement des eaux de surface, une usine de traitement des eaux usées, de doter les 55 résidences de Pentecôte d’un nouveau réseau de distribution d’eau potable et de corriger les 11 résidences qui rejettent leurs eaux usées directement dans la rivière Riverin. «On est enfin arrivé à cette étape-là. On a attaché le financement», s’est réjoui la mairesse Violaine Doyle.

Le projet sera financé par le prélèvement d’une taxe spéciale de secteur qui sera étalée sur une période de 40 ans. La Ville utilisera aussi 1 million $ d’un solde de règlements d’emprunt fermés qui n’a jamais été utilisé. Un emprunt de 1,6 million $ complète le financement de la municipalité, alors que la subvention du gouvernement québécois devrait couvrir entre 50% et 58% des coûts du projet.

Si la subvention n’a pas encore été confirmée, la mairesse ne se dit pas inquiète de son acceptation puisque le projet rentre «dans les programmes réguliers» du ministère des Affaires municipales. Ces travaux permettront au réseau de ce secteur de se conformer aux normes gouvernementales. Mme Doyle espère qu’un appel d’offres pour les services professionnels pourra être lancé «avant nos vacances».

Françoise St-Louis et Alain Thibault votent contre

Les conseillers résidants le secteur Pentecôte, Françoise St-Louis et Alain Thibault, ont enregistré leur dissidence à cette motion du conseil municipal. M. Thibault a indiqué dans une lettre lue au conseil qu’il privilégiait toujours le projet de captation d’eau souterraine, plus coûteuse, mais qui aurait pu fournir de l’eau potable à une plus grande population du secteur.

Il affirme que le développement économique de Pentecôte «a beaucoup changé» avec l’usine d’ensachage de Tourbières Berger (trentaine d’emplois), l’entreprise de production de bleuets Grenier et fils (vingtaine d’emplois), ainsi que le potentiel éolien de Pointe-aux-Anglais. «Avec ce manque de vision en abandonnant ce projet, tout espoir de développement résidentiel visant à inciter ces travailleurs à venir s’établir dans le secteur est anéanti», a-t-il affirmé.

Pour sa part, Françoise St-Louis mentionne dans une lettre lue au conseil que «le problème de l’eau potable ne touche pas uniquement 55 résidences, mais plutôt 335». Elle déplore aussi que la pétition signée par 466 citoyens déposée en décembre «soit demeurée sans réponse de la part de la Ville».

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