Figurant à la programmation 2016 de la Virée de la culture, l’exposition «Aérien» de Françoise Ségard est présentée, jusqu’au 3 juin, à la salle l’Aquilon de la Bibliothèque Louis-Ange-Santerre. Elle comporte une dizaine d’œuvres, créées à la suite de son expérience de vol, dans lesquelles l’artiste adopte un angle singulier pour présenter son rapport à l’espace.
De petites toiles peintes par Françoise Ségard qui se présentent sous la forme de cartes toponymiques. «Mes mots clés sont ici peinture et vues aériennes. Je m’inspire de paysages réels ou fictifs. J’aime travailler sur la transparence», enchaîne celle dont le projet Aérien porte sur les spécificités de la peinture à l’encaustique (cire d’abeille et pigments).
«L’image que j’ai au départ sera influencée par le médium utilisé. Le rendu sera différent. Certaines cartes sont plus figuratives. J’ai toujours aimé voir les choses de haut, confie-t-elle. J’ai fait beaucoup d’avion. J’ai cette accoutumance à voir le paysage sous cet angle. Ça m’aide à m’orienter. Je priorise les paysages ruraux. C’est ce que je survole le plus. J’aime cette sensation de flottement en vol.»
Par la Virée de la culture, gérée par PANACHE art actuel, l’artiste se dit choyée d’avoir l’opportunité d’exposer sur la Côte-Nord. Un territoire qui demeure pour elle encore méconnu. «Je suis enthousiaste à visiter votre région. J’ai un réel intérêt à découvrir votre territoire. J’aime celui du Nord-du-Québec. C’est un peu mythique. Un très grand territoire avec une population restreinte. Le bassin hydrographique y est incroyable», soulève-t-elle.
Une signature singulière
Son intérêt pour les vues aériennes n’est pas près de s’éteindre. «C’est ce qui me rejoint le plus. Je n’arrive pas à m’en détacher. Cette exposition avait pris forme, il y a cinq ans. J’ai dû refaire certaines toiles, car elles ont été vendues. J’ai remis mes chaussons avec plaisir. Cette fois-ci, j’y ai ajouté plus de translucidité. La couleur demeure pour moi une donnée importante. Elle permet de différencier des éléments du territoire.»
Selon l’artiste, cette vision vue des airs est devenue un phénomène plus courant en 2016, en raison de la popularité des caméras GoPro, des drones et surtout des médias d’information qui l’utilisent pour alimenter leurs différents bulletins de nouvelles. «On est exposé constamment à cette vision. On n’y échappe pas. Par ces œuvres, j’essaie surtout de raconter une histoire», affirme celle dont le prochain projet tournera autour des visages humains.
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