Déclaration de l’ONU sur les peuples autochtones: «Grands espoirs» pour les Innus
Les chefs de la nation Innue ont apprécié la décision du gouvernement Trudeau de retirer son statut d’objecteur permanent de la Déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones, adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2007.
À l’époque, le gouvernement de Stephen Harper avait voté contre l’adoption de cette déclaration avant de l’endosser sous plusieurs conditions trois ans plus tard, d’où le statut «d’objecteur permanent» du Canada. Pour la nation Innue, ce changement de cap «soulève de grands espoirs». Pour les chefs, c’est un premier pas vers l’adoption de cette déclaration par le pays.
La déclaration «énumère les droits fondamentaux, identitaires, culturels et politiques, en passant par le droit d’être consulté, celui de propriété sur les terres et celui de la réparation», explique le conseil de bande Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam (ITUM).
Poursuite contre IOC
Le droit à réparation sous forme de restitution ou indemnisation pourrait être utilisé par le conseil de bande dans son combat juridique contre la Compagnie minière IOC, explique le chef Mike McKenzie. Le chef d’Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho, veut s’assurer que le gouvernement québécois entérine le principe «du consentement préalable, libre et éclairé».
Selon M. Piétacho, «le Québec doit revoir son approche d’imposition de politiques de consultation actuelles qui ne répondent plus aux normes internationales de consentement». «Avec une réelle mise en œuvre de la (déclaration), nous allons pouvoir mieux faire valoir nos droits et les faire reconnaître, particulièrement ceux liés aux territoires et aux ressources naturelles», a mentionné Mike McKenzie.
Les Innus de Uashat mak Mani-Utenam et de Matimekush-Lac-John poursuivent pour 900 millions $ la Compagnie minière IOC pour avoir exploité leurs terres ancestrales durant 60 ans sans leur consentement.
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