Sept astuces pour améliorer sa santé mentale

Par Éditions Nordiques 5 mai 2016
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Profitant de la Semaine nationale de la santé mentale qui se tiendra jusqu’au 8 mai, le Mouvement Santé mentale Québec, dont fait partie Santé mentale Côte-Nord, fait la promotion de sept astuces «pour être bien dans sa tête».

Par Martin Bélanger 

«La santé mentale, c’est une richesse», affirme Mathieu Quesnel, comédien et porte-parole de la campagne 2016. «Cette richesse, elle n’est pas seulement individuelle, elle est aussi collective et sociale. Elle nous permet de développer notre potentiel, de participer activement à notre collectivité et à notre société. Mais ce travail doit se faire dans les deux sens : c’est autant la société et la collectivité que l’individu lui-même qui doivent mettre en place les conditions favorables à la santé mentale», continue le comédien que l’on a pu voir dans SNL-Québec, entre autres.

«Mais même si on est affecté par un événement qui nous amène dans un état de détresse, même si on souffre d’un trouble mental, on porte tous en nous un noyau de bonne santé mentale pour rebondir. Être bien entouré, être accompagné lorsque nécessaire par nos proches, par des ressources communautaires, des intervenants psychosociaux, des médecins ou autres, est essentiel pour traverser les moments difficiles, mais c’est insuffisant. On doit quotidiennement travailler à renforcer la santé mentale», a mentionné la directrice du Mouvement Santé mentale Québec, Renée Ouimet.

Travailleurs et Premières nations

Selon des données compilées par la directrice de Santé mentale Côte-Nord, Carole Chevarie, le nombre de travailleurs canadiens qui ont touché des prestations d’invalidité pour un diagnostic de trouble mental représentait près du tiers de toutes les réclamations. Les prestations de troubles mentaux constituent la première catégorie de prestations d’invalidité liées à la santé.

Chez les Premières nations, le taux de suicide est cinq fois plus élevé que chez les autres Canadiens. Les aînés sont 90,1% à se sentir «en harmonie de façon permanente ou la plupart du temps sur le plan spirituel», ce qui est plus élevé que les autres groupes d’âge.

7 astuces pour être bien dans sa tête

  • S’accepter : Une bonne estime de soi nous aide à reconnaître nos besoins et à les exprimer.
  • Agir : Pour donner du sens à sa vie.
  • Ressentir : Pour reconnaître ses émotions, les comprendre, se les approprier et les assumer.
  • Choisir : Une question d’autonomie.
  • Découvrir : Pour s’ouvrir à la vie.
  • Créer des liens : Pour établir des relations satisfaisantes et bienveillantes.
  • Se ressourcer : Pour faire de la place à ce qui nous fait du bien.

 

L’importance de rompre le silence

En cette Semaine nationale de la santé mentale, la directrice générale de l’Association des parents et amis du malade émotionnel (l’APAME) de l’Est de la Côte-Nord, Carole Gaudreault, invite les proches d’une personne atteinte d’un trouble de santé à sortir de l’ombre et à ne pas hésiter à recourir à ses services lorsque requis.  

Par Éric Martin  

Par une telle intervention, l’équipe de l’APAME de l’Est de la Côte-Nord joint sa voix au mouvement Santé mentale Québec qui mène actuellement une campagne nationale de sensibilisation à ce sujet. Une occasion parfaite pour rappeler les difficultés traversées par les proches qui accompagnent les personnes atteintes d’un trouble de santé mentale.

Réticent à demander de l’aide, ces accompagnateurs en finissent parfois par y laisser eux-mêmes leur santé mentale. «Lorsqu’ils viennent nous voir, ils sont souvent dans un état d’anxiété profonde. Ils attendent souvent malheureusement d’avoir atteint leurs limites avant de  demander de l’aide, soulève Carole Gaudreault. Pour être en mesure de bien le faire. Ils doivent apprendre à se connaître avant d’en arriver à l’épuisement.»

Les bienfaits de s’ouvrir aux autres

Un sentiment de culpabilité étant faussement ressenti par les proches à l’idée de fixer leurs limites. «Il faut savoir jusqu’où on est prêt à se rendre. Ces gens doivent maintenir une qualité de vie pour être en mesure de bien accompagner la personne atteinte. Ils doivent aussi être bien informés quant au trouble de santé mentale, dont souffrent leurs proches. Ils doivent garder le contrôle sur leur vie», déclare-t-elle.

Pour mieux accompagner la personne atteinte, il est important pour les proches de se défaire de certains préjugés qu’ils ont entourant les problématiques de santé mentale pour en arriver à  mieux composer avec la situation au quotidien. «Les impacts de l’autostigmatisation sont grands. Ça se vit chaque jour. Si ces gens en finissent par se refermer sur eux-mêmes, par crainte du jugement des autres, ça finit toujours par exploser à un certain moment, constate-t-elle. C’est de plus en plus lourd à porter sur leurs épaules.»

La directrice générale de l’APAME de l’Est de la Côte-Nord croit fermement que le fait d’en parler permet aux proches de mieux composer avec la situation et d’évacuer ce stress. «C’est une délivrance pour eux. Ils gardent souvent ça secret et ce n’est pas la chose à faire, soutient-elle. La plupart d’entre nous doivent composer avec une telle situation. Le dire, ça contribue à dédramatiser grandement la situation. On réalise qu’on n’est pas seul à traverser ces épreuves.»

Son équipe peut être jointe par téléphone au 418 968-0448 ou par courriel au apamesi@globetrotter.net. L’organisme dispose également d’un site Internet www.apame.ca sur lequel se trouve plusieurs informations reliées aux différentes problématiques en matière de santé mentale.

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