Côte-Nord: Un adulte sur cinq souffre d’hypertension

Par Éditions Nordiques 29 mars 2016
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Environ 20% de la population adulte de la Côte-Nord, soit 13 700 personnes, affirme avoir reçu un diagnostic médical d’hypertension, peut-on apprendre dans un rapport de la Direction de santé publique de la Côte-Nord rendu public en février et se basant sur un vaste sondage effectué en 2011.

Le pourcentage de personnes hypertendues atteint une personne sur quatre (26%) en Basse-Côte-Nord. Les habitants de Fermont sont «significativement» moins touchés (13%) que dans le reste de la région (20%). S’il n’y a pas d’écart significatif entre les hommes et les femmes, la prévalence de l’hypertension varie selon l’âge. Ainsi, 43% des personnes de 65 ans et plus ont ce problème de santé chronique comparativement à 7% des 30 à 44 ans.

L’étude révèle aussi que les personnes vivant dans un ménage ayant un revenu familial inférieur à 20 000$ sont «plus susceptibles» d’avoir reçu un diagnostic d’hypertension que celles disposant d’un revenu familial supérieur à 80 000$. Les Nord-Côtiers «qui ont un surplus de poids, incluant l’obésité, sont environ deux fois plus susceptibles que les autres de faire de l’hypertension» même en tenant compte de l’âge, peut-on aussi lire. La probabilité qu’une personne hypertendue fasse aussi du diabète est «presque trois fois plus élevée». Ceux-ci sont également «presque deux fois plus sujets à avoir également une maladie cardiaque».

Le fait d’être sédentaire est «une habitude plus répandue parmi la population hypertendue nord-côtière (32% versus 25%). Si 93% des personnes atteintes ont dit avoir pris des médicaments au cours des mois précédents l’enquête, 19% ont rapporté avoir changé leur alimentation. «Plus les personnes sont scolarisées, plus elles sont susceptibles de l’avoir fait», indique le rapport. Finalement, 68% des résidents nord-côtiers souffrant d’hypertension sont actifs durant les loisirs.

Pression sur le système de santé

Le directeur de la santé publique de la Côte-Nord, le Dr Stéphane Trépanier, conclut que le vieillissement de la population et «la présence de certains des principaux facteurs risque modifiable associé à la maladie», comme l’embonpoint, l’obésité et la sédentarité, indique que la prévalence de l’hypertension «risque de s’accroître encore davantage à l’avenir». Ceci mettrait «une pression accrue sur un système de santé déjà fortement sollicité». Le Dr Trépanier propose de prévenir la maladie en faisant la promotion d’une saine alimentation et de l’activité physique.

Méthodologie

Des entrevues téléphoniques réalisées par la firme Léger Marketing entre le 3 mai et le 19 août 2011 a permis de rejoindre 3 718 Nord-Côtiers de 18 et plus des sept territoires du réseau de la santé, soit la Haute-Côte-Nord, la Manicouagan, Port-Cartier, Sept-Îles, la Minganie, la Basse-Côte-Nord et Hématite (Fermont). Chaque CSSS a reçu à l’automne 2012 un document qui présente les principaux résultats de son territoire. Les résultats ne peuvent pas être appliqués aux Autochtones nord-côtiers vivant dans les réserves.

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