Festival des Hivernants: Shauit parmi les têtes d’affiche

Par Éditions Nordiques 11 mars 2016
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Parmi les artistes qui se produiront durant la première édition du Festival des Hivernants, on retrouve Shauit, le 11 mars à 20h au Vieux Poste de Sept-Îles. Avec un répertoire à saveur reggae, l’auteur-compositeur-interprète innu s’engage à offrir une prestation dansante et riche en énergie.

L’artiste innu croit fermement que le reggae contribuera à apporter un peu plus de soleil en cette saison froide. «C’est un style musical qui fait penser à l’été. Il faut dire que ça provient de la Jamaïque. (…) C’est pour moi un véritable plaisir de revenir ici pour me produire dans ma communauté. Le lieu choisi est aussi pour moi un véritable symbole de rapprochement entre les autochtones et les non autochtones.»

Comme plusieurs de ses pairs, le chanteur en arrive au constat que la culture autochtone obtient aujourd’hui une bien meilleure visibilité dans l’ensemble de la société. «Il est vrai que l’engouement est là. Les personnes semblent être fatiguées de ce conflit qui perdure entre les autochtones et les non autochtones.  À mes débuts, je voulais me faire connaître dans ma nation, souligne-t-il. Quand j’ai vu que je pouvais rejoindre plus de gens, j’ai tenté de rejoindre les non autochtones. Je n’ai pas le rêve de devenir une superstar. Je veux seulement pouvoir en arriver à vivre de ma musique.»

Assez timide dans la vie de tous les jours, Shauit admet avoir réussi à vaincre la timidité qui l’empêchait d’être à l’aise sur scène. «Je la transporte encore un peu en moi. Je veux me donner au maximum aux gens. J’ai même fait une chanson en ce sujet. La timidité a été l’une des embûches auxquelles j’ai fait face pour percer dans ce métier. J’ai commencé mon parcours comme interprète. Je ne suis monté sur scène qu’à l’âge de 21 ans», soulève-t-il.

Une spiritualité affirmée

Dans ses chansons, Shauit cherche à se mettre dans la peau d’un être humain en faisant usage d’un propos duquel se dégage une très grande spiritualité. «Croire en Dieu m’apporte l’assurance d’une meilleure vie. Je me sens protégé partout où je vais, confie-t-il. Je suis prêt à aller n’importe où. Je n’ai pas toujours eu cette spiritualité en moi. À l’adolescence, j’ai douté. Je sais maintenant un peu plus quelle est ma place dans la société et comment interagir avec les gens.»

Cette spiritualité étant pour lui un moyen de se rapprocher de Dieu et d’être heureux. «Quelque part, on cherche tous à trouver le bonheur. Je trouve plus facile de l’atteindre en sa présence. J’en parle dans mes chansons, au même titre que l’environnement qu’il nous a légué. On se doit d’en prendre soin. Ce n’est pas ce qu’on fait en ce moment. Ça m’inquiète comme plusieurs. J’ai la chance de pouvoir faire entendre mes messages. Je veux qu’il s’en dégage également de l’espoir, un message positif», affirme-t-il.

Projets à venir

En plus de se produire en spectacle au cours des prochains mois, l’auteur-compositeur-interprète travaille à la sortie d’un nouvel album au cours de l’été. Des négociations sont présentement en cours pour qu’il se produise au Festival Innu Nikamu, là où il a fait ses premiers pas sur scène. Il faut aussi souligner que sa prestation à la Rencontre d’automne du ROSEQ a suscité beaucoup d’engouement à son endroit de la part de différents intervenants des arts de la scène.

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