Valérie Blais: Des débuts remarqués en humour

Par Éditions Nordiques 26 février 2016
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Visage connu du petit écran, Valérie Blais s’amène sur la Côte-Nord pour présenter son premier one woman show à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles, le 26 février. Une première incursion réussie dans le milieu de l’humour qui suscite beaucoup d’intérêt.

Par la présentation d’un spectacle d’humour, Valérie Blais apprécie le fait de pouvoir interagir directement avec les spectateurs. «Contrairement au métier de comédienne, je peux ici me permettre de déroger de mon texte. En tant qu’humoriste, c’est même souhaitable. Le public aime cet aspect improvisé. Ça vient donner un côté très vivant à chaque spectacle», lance-t-elle.

Un intérêt qui a pris forme à la suite du rodage de ce spectacle. «Je me suis lancée dans cette aventure sans même savoir si j’avais réellement ma place dans ce milieu. Le rodage a confirmé beaucoup de choses, soutient-elle. C’est là que j’ai vu apparaître un spectacle. C’est aussi une nouvelle façon d’habiter la scène que je maîtrise de mieux en mieux.»

Un personnage de scène beaucoup moins colérique que la Valérie que le grand public a pu découvrir dans la défunte série de fiction «Tout sur moi» inspirée par son amitié avec Éric Bernier et Macha Limonchik.  «C’est une partie de ma personnalité, mais ce n’est pas que ça. Je pète un peu ma coche à certains moments durant le spectacle. Je voulais aussi me permettre d’aller ailleurs. J’ai tout de même un très fort tempérament. Il y a un bon fond d’autocritique. Je réfléchis sur tout ce qui m’entoure.»

Un humour plus accessible

Dès les débuts du processus de création de ce spectacle, l’humoriste voulait s’assurer d’adopter un type d’humour qui la représente bien. «Je suis quelqu’un d’assez pudique. Je ne voulais pas tomber dans la vulgarité. C’est un élément qui satisfait beaucoup de gens, confie-t-elle. J’aime bien élaborer un sujet et le compléter. Comme j’interagis de plus en plus avec les gens, ils se sentent impliqués dans le spectacle. L’introduction du sujet est moins longue.»

Une artiste qui dispose sur scène d’un très grand sens de l’autodérision. «Avant de rire des autres, je préfère rire de moi et de mes travers. Je trouve ça plus facile de m’autocritiquer pour ensuite élargir le champ. C’est le type d’humour, dont je préfère. Je suis moins fan de l’humour à la RBO où l’on cible des gens, même si certains le méritent. Ce n’est jamais gratuit. Ça ne fait pas partie de mon tempérament».

L’importance de se démarquer

Dans un milieu qu’elle n’hésite pas à qualifier de saturé, la comédienne considère essentiel d’arriver sur scène avec une proposition artistique singulière. Un défi qu’elle croit avoir assez bien relevé. «Je crois que plus on présente quelque chose de personnel, plus on arrive à se démarquer, soulève-t-elle. Même si l’humour a été pensé pour les grandes salles, elle a sa place partout. La dimension du conteur offre de très belles opportunités. La proximité avec les gens est un élément qui me plaît bien.»

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