La toponymie de la Basse-Côte-Nord séduit

Par Fanny Lévesque 12 février 2016
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Saint-Augustin, en Basse-Côte-Nord

La Basse-Côte-Nord et ses lieux inédits font battre le cœur de la Commission de la toponymie du Québec qui a dévoilé la liste de ses douze coups de foudre pour l’année 2016. La région rafle le tiers des mentions.

La Basse-Côte-Nord a séduit de par ses endroits aux appellations charmantes et riches en histoire. Les noms Île de la Campe de Bom-Thomas, Îles des Lumières du Lac à Charles, Les Écores Blanches et La Rigouèche ont séduit le jury de la commission parmi les quelque 1 500 toponymes officialisés en 2015.

Pour la petite histoire, l’Île de la Campe à Bom-Thomas, qui flotte entre les villages de Tête-à-la-Baleine et Mutton Bay, aurait accueilli la «campe» d’un dénommé Thomas. Le «Bom» s’explique parce qu’il désigne localement «bonhomme» pour donc, l’île de la cabane du bonhomme Thomas. Les îles des Lumières du Lac à Charles tiennent leur nom des lumières qui servent de balises aux bateaux.

Les Écores Blanches désignent un segment de la rivière du Petit Mécatina. Des écores, soit des escarpements, composées de roches blanchâtres dominent la rive. Et, La Rigouèche est une tourbière qui se trouve dans une cuvette dont les parois atteignent la hauteur de 30 mètres. En Acadie, le terme signifie «vallée, ravin».

Coup de foudre

Le coup de foudre de la commission est néanmoins allé à Le Coin-Marouf, un lieu-dit de Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue. Le Coin-Marouf rappelle le souvenir de George BouMarouf, d’origine syrienne, qui a exploité une auberge dans le secteur jusqu’à la fin des années 1940. Une mention spéciale a été attribuée à la Ville de Lanoraie qui utilise le nom de coureurs des bois et voyageurs pour nommer les voies de communication de l’un de ses secteurs.

La commission s’est laissé, entre autres, charmer par la valeur poétique, l’originalité, l’euphonie et la mise en valeur du patrimoine à travers les appellations choisies cette année.

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