Réfection du quai municipal: Un «incontournable» pour Arbec  

Par Éditions Nordiques 28 janvier 2016
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L’abandon du projet d’usine de FerroAtlantica à Port-Cartier ne «remet pas en question» les projets de mises en valeur des résidus forestiers du Groupe Rémabec. La réfection du quai municipal est un «incontournable» pour les projets d’investissements de l’entreprise forestière qui pourraient atteindre 100 millions $.

Arbec de Port-Cartier, propriété du Groupe Rémabec, était intimement lié au projet FerroQuébec. Voisin du site industriel projeté par la société espagnole, Arbec devait alimenter en énergie l’usine de silicium par le biais d’une usine de cogénération visant à produire du charbon de bois. L’abandon du projet par FerroAtlantica en décembre «ne remet pas en question, de un, l’avenir de la scierie ainsi que les autres projets» en développement, mentionne le porte-parole du Groupe Rémabec, Pierre-Olivier Lussier.

Ces autres projets sont une usine de granules de bois, dont les équipements de production d’une usine au Lac-Saint-Jean ont été acquis le printemps dernier, et une autre usine de biocarburant fait à partir de résidus forestiers. «La décision de FerroQuébec a dû nous renvoyer à la planche à dessin pour repenser la disposition et l’intégration de ces usines-là», a expliqué M. Lussier.

Des investissements importants sont à prévoir pour le Groupe Rémabec à Port-Cartier. Seulement pour l’usine de biocarburant, l’entreprise estime qu’il s’agit d’un projet d’investissements de 100 millions $ «et c’est sans compter l’usine de granules et les investissements à effectuer dans la scierie».

Il est cependant «passablement préliminaire» d’évaluer comment ces investissements pourraient se traduire en terme d’emplois. Pierre-Olivier Lussier ne s’avance pas non plus sur un échéancier pour ses projets de valorisation des résidus de bois. L’entreprise compte tout d’abord «consolider et solidifier ses opérations au niveau de la scierie».

Quai municipal, un «élément clé»

La réfection et l’ajout d’un débarcadère au quai municipal sont un élément indispensable pour les projets d’expansion du Groupe Rémabec à Port-Cartier. «Pour nous, c’est un incontournable. C’est un élément clé dans notre stratégie de développement», a expliqué le porte-parole du groupe.

La mise à niveau de ce quai en eau profonde, situé juste à côté du site de l’entreprise forestière, permettrait à celle-ci de faire des «expéditions hors région et même hors Québec». Rémabec est le deuxième scieur au Québec derrière Produits forestiers Résolu et les États-Unis représentent leur principal client. Pour l’heure, les expéditions d’Arbec se font beaucoup par camion. «Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de transport par bateau», mais présentement l’entreprise utilise très peu le quai municipal.

Le fait de pouvoir éventuellement expédier de la production par bateau par un quai en eau profonde voisin de l’usine permettrait à Arbec d’être plus compétitive. «Avec le coût de la fibre que l’on a au Québec, la rentabilité n’est pas toujours évidente à atteindre. D’enlever une étape dans le transport, ça ne peut que contribuer à atteindre cette rentabilité», a expliqué M. Lussier.

L’abandon du projet de FerroQuébec a aussi «différents impacts au niveau financier». La société espagnole prévoyait construire son usine sur l’emplacement de l’ancienne papetière Rayonier Québec. FerroQuébec devait donc acheter ce terrain à l’entreprise forestière. Pour l’heure, Arbec évalue si elle utilisera ce terrain pour ses propres projets ou si elle l’offrira à un autre industriel.

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