Les communautés de Uashat mak Mani-Utenam et Matimekush-Lac John parleront dorénavant d’une seule voix avec les nations Saik’uz et Stellat’en de la Colombie-Britannique, qui revendiquent elles aussi leurs droits territoriaux sur des propriétés exploitées par le géant Rio Tinto.
La Cour suprême du Canada a rejeté le même jour, le 15 octobre dernier, les requêtes de Rio Tinto Alcan et de la Compagnie minière IOC qui tentent de faire invalider les poursuites judiciaires entamées par les quatre nations autochtones. Sur la Côte-Nord, les Innus réclament 900 millions $ à la minière pour l’exploitation des terres ancestrales sans leur consentement, depuis les années 50.
«La Cour suprême a été claire, les tribunaux canadiens peuvent se saisir des poursuites judiciaires de nos communautés à l’endroit de Rio Tinto ou de toutes autre entreprises. Après avoir tout fait pour ralentir le processus judiciaire, Rio Tinto devra enfin répondre de ses actes», a fait valoir le chef de Uashat mak Mani-Utena, Mike McKenzie.
Les communautés nord-côtières et celles de la Colombie-Britannique ont profité de l’Assemblée des Premières Nations du Canada, qui s’est tenue la semaine dernière à Gatineau, pour «partager publiquement leur victoire conjointe et historique en Cour suprême». Pour le chef McKenzie, d’une «nouvelle union pour démontrer à tout le monde et à Rio Tinto qu’on a uni nos forces».
Selon lui, leurs démarches pourront aussi démontrer aux autres nations qu’il est possible de «poursuivre directement une compagnie» qui exploite les terres des Premières Nations. «Nous sommes extrêmement fiers de faire évoluer le droit autochtone», a-t-il poursuivi.
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