Programme de dragage d’entretien d’IOC: «Nécessaire et réalisable à certaines conditions», conclut le BAPE

Par Fanny Lévesque 27 août 2015
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Le programme décennal de dragage d’entretien des installations portuaires de la Compagnie minière IOC apparait «nécessaire et réalisable à certaines conditions», conclut la commission d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

L’arrêt du dragage des dépôts de sable dans l’aire de navigation des installations portuaires de la minière pourrait mettre en péril les opérations de transbordement ou réduire la capacité de chargement des navires, peut-on lire dans le rapport dévoilé le 21 août, à la demande du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel.

IOC propose de gérer les sédiments dragués selon les modalités des lois en vigueur. «Les sédiments faiblement contaminés seraient transportés à une aire de dépôt autorisé» qui se trouve au large de Sept-Îles, tandis que les sédiments «plus contaminés» seraient gérés en milieu terrestre, selon les orientations de la Politique de protection des sols et de réhabilitation des terrains contaminés.

Le mode de gestion des sédiments proposé par le promoteur «apparaît acceptable», selon le BAPE. Les informations recueillies indiquent que les sédiments présentent un «enrichissement par du minerai de fer tombé des installations portuaires». Même si le fer ne fait pas partie de la liste des critères pour l’évaluation de la qualité des sédiments, en vertu du principe de prévention, le BAPE recommande à IOC de vérifier le contenu en fer des sédiments à draguer.

«L’innocuité des sédiments devrait être démontrée avant qu’ils ne soient relâchés en milieu marin», souligne le BAPE. La commission d’enquête propose également qu’une étude évaluant le potentiel à court et long terme de toxicité des boulettes de fer accumulées sur la rive devrait être demandée à IOC par Québec. «Selon les conclusions de l’étude, une gestion appropriée des boulettes devrait être faite par le promoteur», suggère l’organisme.

Transparence

Le BAPE enfin que le promoteur participe au Comité sur la gestion intégrée du dragage et des sédiments du Plan d’action Saint-Laurent «dans un souci de transparence et d’accès au savoir». La minière devrait aussi rétablir le comité consultatif qu’elle avait mis sur pied pour «échanger avec la population» sur ses activités portuaires. Les travaux de la commission d’enquête du BAPE, présidés par Michel Germain, se sont amorcés le 9 mars.


 (Photo : Archives – Le Nord-Côtier)

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