Une visite express de Gilles Duceppe sur la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 26 août 2015
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En pleine campagne électorale fédérale, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe, en a profité pour effectuer une tournée dans l’Est-du-Québec qui l’a amené à s’arrêter, entre autres, à Havre-Saint-Pierre et à Sept-Îles pour aller à la rencontre des électeurs nord-côtiers et de ses militants lors de diverses activités, en compagnie de sa candidate dans le comté de Manicouagan, Marilène Gill.

Gilles Duceppe trace un bilan plus que positif des rencontres effectuées dans l’Est-du-Québec et apprécie la qualité de l’accueil qui lui a été réservé. «Je suis bien accueilli partout. L’accueil est très chaleureux. Je sens que le Bloc Québécois a la confiance des électeurs. J’apprends beaucoup lors de cette tournée. Il est important de prendre le temps de parler aux gens pour compléter notre plateforme électorale. Pour ça, on se doit d’aller sur le terrain», soutient-il.

Plusieurs éléments ont retenu l’attention du chef du Bloc Québécois lors de cette tournée, dont l’existence de certaines règles en matière de pêche commerciale qui défavorise les pêcheurs québécois. Il se dit également très préoccupé par le sort réservé à certains travailleurs du secteur minier qui risquent fort bien de ne pas toucher à une rente de retraite à la suite de la faillite de leur employeur, alors qu’ils y ont contribué tout au long de leur vie active. Une situation qu’il n’hésite pas à qualifier de révoltante.

Contrairement à plusieurs analystes politiques, M. Duceppe ne croit pas qu’un vote au Bloc Québécois permettra aux conservateurs de conserver la majorité des sièges à la chambre des communes. «Le Bloc Québécois a toujours maintenu ce parti minoritaire jusqu’à la dernière élection fédérale. Ceux qui divisent le vote sont le NPD et le Parti Libéral dans le reste du Canada. Au Québec, (Stephen) Harper obtient un très faible appui. La démocratie réside surtout dans le fait d’élire un parti qui défend nos intérêts», affirme-t-il.

Au sujet de la morosité économique, le chef bloquiste croit qu’il est important de diversifier l’économie pour maximiser les retombées en région. «On a la matière première ici. Je m’explique difficilement qu’on l’envoie ailleurs pour la transformer, avance-t-il. En le faisant, je crois qu’on pourrait garder davantage les jeunes en région. Il faut un plan d’ensemble. Il faut planifier à plus long terme.»

Une candidate dévouée
Reconnue pour son implication au Regroupement des Femmes de la Côte-Nord, Marilène Gill entend se mettre à la disposition des électeurs et se faire davantage présente à la chambre de commerce. «Je veux être une députée impliquée et présente sur le terrain. Je veux être à l’écoute des gens et faire avancer les dossiers. Je ne veux pas être une députée fantôme. Je serai là pour défendre les intérêts de tous les Nord-Côtiers avec beaucoup de rigueur», lance-t-elle.

Par son implication, la candidate du Bloc Québécois dans le comté de Manicouagan espère mettre fin au cynisme entretenu par certaines personnes face aux politiciens. «Les gens sont méfiants et je peux les comprendre. Il faut rétablir les ponts et rebâtir la confiance. Je n’entends pas me faire uniquement présente en période de campagne électorale, enchaîne-t-elle. J’entends être une battante pour ma région, dont j’ai les intérêts à cœur.»

Plusieurs arrêts ont été effectué à Sept-Îles par le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe et sa candidate dans le comté de Manicouagan, Marilène Gill, dont au Café Chez Sophie, le 25 août en soirée, pour échanger avec une cinquantaine de militants. (Photo : Le Nord-Côtier)

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