Un Septilien aux commandes de la plus haute fonction de la Marine de la côte Ouest

Le contre-amiral Gilles Couturier de Sept-Îles a été nommé le 14 juillet à la tête des Forces maritimes du Pacifique et de la Force opérationnelle interarmées, aussi de l’Ouest, un poste clé qui le place tout près du sommet de l’organigramme de la Marine royale canadienne.
Fanny Lévesque
C’est «un concours de circonstances» qui a mené le Septilien a monté à bord pour une première fois d’un navire canadien de la marine, qui était de passage dans sa ville natale au début des années 80. «J’ai trouvé le défi intéressant, raconte-t-il bonnement au bout du fil. Je suis allé au centre de recrutement et on m’a offert de payer mes études universitaires, c’est comme ça que tout a commencé».
Mais, Gilles Couturier était loin de se douter, son diplôme en administration des affaires de HEC Montréal en poche, que son parcours dans la Marine allait être aussi notable. Au cours de sa carrière, le Septilien a pourvu nombre des fonctions stratégiques à travers le pays allant de chef de cabinet du Chef d’état-major de la Défense à Commandant du plus grand exercice maritime au monde, le RIMPAC.
«On nous fait changer d’emploi assez régulièrement pour nous permettre d’avoir les bonnes expériences et le bagage nécessaire pour remplir ta position», ajoute le contre-amiral, qui a maintenant sous sa responsabilité le quartier général d’Esquimalt, sur l’île de Vancouver, où travaillent 4000 militaires et 2 000 civils. Une nouvelle fonction qu’il dit accepter avec «humilité».
Ses responsabilités comprennent de plus, le commandement des navires et des ressources de recherches et sauvetage de Victoria, toute la Réserve navale ainsi que l’instruction individuelle de l’ensemble de la Marine royale canadienne. Les Forces maritimes du Pacifique abritent 15 navires et sous-marins.
Un peu comme le «gérant d’un club de hockey»
Passionné de hockey – il a d’ailleurs fait rouler ses premières rondelles à Sept-Îles – Gilles Couturier n’hésite pas à faire une analogie avec son sport préféré quand vient le temps d’expliquer son travail pour le moins complexe. «Je me sens un peu comme le gérant d’un club de hockey, comme Marc Bergevin qui, après une bonne carrière de joueur, à la chance de retourner dans l’organisation et de redonner».
S’il a un souhait, c’est justement d’offrir à ses successeurs la possibilité d’évoluer dans une flotte de qualité, comme il a pu le faire. «Il y a beaucoup de projets (de construction de navires) et je veux que les marins soient prêts à les accueillir», soutient-il. «Je veux aussi aider à faire comprendre les Canadiens qu’ils doivent être fiers de ce qu’on accomplit avec la Marine canadienne».
Gilles Couturier garde enfin un «beau souvenir» de Sept-Îles, une «belle ville» dont la vocation maritime n’est pas étrangère à sa destinée, assure-t-il.
(Photo : Défense nationale)
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