Fièrement Sept-Îles: Le message commence à passer

Par Éditions Nordiques 7 juillet 2015
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Deux ans après la création du comité Fièrement Sept-Îles, le message commence à passer auprès des commerçants même si la sensibilisation doit continuer, affirme le conseiller municipal Jean Masse. Selon lui, les commerçants ont intérêt à embellir leur façade s’ils veulent attirer des clients.

Formé de dix bénévoles, le comité Fièrement Sept-Îles fait de la sensibilisation auprès des commerçants, afin qu’ils aménagent leur commerce avec des fleurs et des arbres et ainsi embellir la ville. «C’est des gens qui sont bénévoles. C’est des gens qui veulent donner de leur temps pour justement embellir la ville, pour pouvoir avoir un sentiment de fierté pour les gens de Sept-Îles», a résumé Marie-Ève Cyr, membre du comité.

Jean Masse explique que le comité «ne se donne pas le mandat de toucher aux bâtiments», alors qu’il y a des règlements d’urbanisme pour ça. «Nous, on travaille à les parer», a-t-il affirmé. Le conseiller a rencontré le Journal avec deux membres du comité pour parler des progrès du comité Fièrement Sept-Îles. Selon lui, les médias contribuent à faire passer le message prôné par le comité.

Aide des médias et de la Ville

«Ç’a commencé avec une entrevue avec Jean St-Pierre. Il me demandait comment je trouvais l’entrée de la ville. J’étais à peu près comme une majeure partie des gens de la ville, on ne trouvait pas ça beau. Donc, je lui ai dit que ce n’est pas beau. Et à partir du moment que c’est écrit dans le journal que le conseiller dit que ce n’est pas beau. Tu te dois d’agir», a lancé M. Masse.

Le conseiller dit avoir fait part de son projet de créer un comité au maire de l’époque, Serge Lévesque, qui s’était montré ouvert. «Après, on a rencontré les commerçants. On a même fait des propositions très importantes avec un cahier pour chaque commerçant», a mentionné Jean Masse. Le commerçant voyait une photo avant et après avec un aménagement paysager. Leur réaction? «Wow! Je ne serai pas capable de le faire demain, mais on va venir à ça», a exprimé le conseiller.

«La Ville avait sa part à faire également. Il y avait beaucoup de plaques de sables qu’on a enlevés. On a fait acheter des bacs à fleurs pour fleurir la 138. On a mis des fleurs sur les ponts. La Ville a progressé, a développé ce sentiment-là par l’aide de tout le comité», a énuméré M. Masse. «C’est aussi une qualité de vie. Et c’est important d’être fier et d’avoir un sentiment d’appartenance», a ajouté Marie-Ève Cyr.

Le comité Fièrement Sept-Îles observe un changement dans les habitudes des commerçants, même dans le parc industriel. Ils ont également rencontré la Chambre de commerce et font maintenant partie du plan stratégique de la ville, ce qui facilite l’accès aux budgets et aux autorisations.

Culture à changer

La ville revient de loin, explique Jean Masse. «Ça fait 40 ans que je suis à Sept-Îles et quand je suis arrivé ici, c’était du sable partout. La pelouse, il n’y en avait pas grand monde qui avait ça», raconte-t-il. Ensuite, la ville c’est verdie avec l’apparition de quartier comme Sainte-Famille, place de l’Anse et le parc Ferland, mais les commerces n’ont pas suivi, remarque le conseiller.

«C’est une culture qu’il faut qu’on change et moi je suis certain, avec le comité, qu’on est en train de la changer cette culture-là», a affirmé Jean Masse. Un bénévole, Dany Rioux, explique que des commerçants voient encore l’embellissement de leur commerce comme «une dépense et non un investissement». Pourtant, cela permet d’attirer des clients selon Jean Masse. «Les gens, la première chose qu’ils voient ce n’est pas l’intérieur, mais l’extérieur. Tu dois attirer l’œil», explique-t-il.


 

Jean Masse, Marie-Ève Cyr et Dany Rioux du comité Fièrement Sept-Îles.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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