Course à la chefferie du PQ: Cloutier se présente comme le candidat des régions

Par Éditions Nordiques 21 avril 2015
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Le candidat à la chefferie du Parti québécois, Alexandre Cloutier, était de passage vendredi à Sept-Îles pour rencontrer des militants avant d’entamer le dernier droit de la campagne. Celui qui habite au Lac-Saint-Jean affirme être au fait des réalités régionales.

«Je suis un candidat qui habite le Lac-Saint-Jean, qui connaît donc bien les régions. Je me sens un peu chez nous. J’ai été pendant un temps ministre responsable de la Côte-Nord. C’est une région que je connais quand même bien, je connais les intervenants», a mentionné M. Cloutier en entrevue lors d’une rencontre militante au Edgar Café Bar.

Alors que tous les candidats du PQ se sont réclamés candidat des régions, Alexandre Cloutier affirme «comprendre la réalité des régions» et que «le fait d’en habiter une change bien des choses».

«Toutes les réalités régionales, que ce soit la centralisation dans le domaine de la santé, l’emplacement des CISSS, les coupures dans les CLD, l’absence de concertation, les coupures dans les municipalités dévitalisées, ce sont toutes des enjeux similaires qui se retrouvent chez-moi», a expliqué le candidat.

Alexandre Cloutier dit croire à l’aide et aux crédits d’impôt aux régions ressources. Il propose entre autres des incitatifs pour les étudiants qui choisiraient d’étudier dans un cégep en région.

«L’un des problèmes de nos régions, c’est la démographie. Nos régions sont vieillissantes. Ce que je veux, c’est que les jeunes choisissent les régions. Je propose des bourses à la mobilité des étudiants pour que les jeunes se déploient sur l’ensemble du territoire. Pas juste dans les grands centres», a-t-il exposé.

Problème d’accès au quai à Sept-Îles… et au Saguenay
Le candidat Cloutier souhaite proposer une vraie politique du transport pour avoir «une vision d’ensemble du développement des transports de marchandises sur tout le territoire québécois». Il affirme que le problème d’accès au quai multiusager n’est pas unique à la région.

«On a le même problème au Saguenay. Le chemin de fer est contrôlé par une entreprise privée. Comme l’entreprise a besoin du chemin de fer, on n’est pas capable de pouvoir exporter tout le minerai qu’on souhaiterait si les projets devaient se développer», a expliqué M. Cloutier, qui inclut aussi une alternative à la diminution des transports d’Orléans Express dans sa politique.

Prudence sur Anticosti
Alexandre Cloutier appelle à la prudence concernant la fracturation hydraulique, le procédé qui devrait être utilisé pour extraire les hydrocarbures de l’île d’Anticosti. «Je pense qu’il faut donner du temps au temps. Il faut approfondir nos connaissances», a expliqué le candidat en énumérant que Terre-Neuve, l’Allemagne, la France et certains états américains ont interdit cette pratique.

Est-ce que l’annonce des travaux exploratoires sur l’île d’Anticosti par le gouvernement Marois était trop rapide? «Je veux que certaines de nos positions progressent et c’est l’une de mes positions», a brièvement répondu le candidat.

Alexandre Cloutier en compagnie de la députée de Duplessis, Lorraine Richard, lors de son passage à Sept-Îles. (Photo : Le Nord-Côtier)

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