Départ d’Yves Bolduc: Pas le temps d’une «longue transition» sur la Côte-Nord

Par Fanny Lévesque 26 février 2015
Temps de lecture :

Le départ d’Yves Bolduc signifie aussi que la Côte-Nord aura un nouveau ministre responsable. Son successeur est déjà attendu dans la région, qui est loin de vibrer au rythme du Plan Nord, l’un des chantiers chers au gouvernement libéral.

La Côte-Nord qui jongle avec la débâcle du prix du fer et une industrie forestière difficile n’a pas le «temps d’une longue transition», assure la présidente de la Conférence régionale des élus, Micheline Anctil. «C’est très important que le remplaçant soit nommé et soit actif le plus rapidement possible, afin que nos dossiers sur la table de travail soient pris en compte», martèle-t-elle.

Et le nouveau ministre à la barre de la région devra en connaître ses particularités, souhaite Mme Anctil. «On espère qu’il (le successeur) aura conscience des enjeux d’une région comme la nôtre, qui vit à l’heure actuelle un moment très important de son développement socio-économique avec le Plan Nord et la Stratégie maritime».

Le son de cloche est semblable du côté de Développement économique Sept-Îles, qui souhaite à tout le moins que le ministre suivant puisse bénéficier de la même équipe d’adjoints qu’entourait M. Bolduc. «Ça serait triste de recommencer de A à Z, confie le président, Luc Dion. Déjà, qu’on l’a fait il y a 10 mois à peine avec un le nouveau gouvernement».

Une «perte» pour la région
Luc Dion dit comprendre la démission d’Yves Bolduc, mais «pour la Côte-Nord, c’est une perte», soutient-il. «Ce qu’on pouvait voir dans les médias nationaux, notamment comme ministre de l’Éducation, ce n’est pas ce qu’on retrouvait dans son travail, comme ministre de la région», poursuit M. Dion.

Le président de la corporation économique souligne entre autres «que les voies de communication» avec son cabinet étaient «impeccables» et qu’il a été l’un des ministres responsables «le plus présent dans le comté», en peu de temps. Yves Bolduc était un ministre «attentif» qui connaissait bien les régions, assure pour sa part, Micheline Anctil.

Partager cet article