Henri Henri: Un film léger et touchant

Par Éditions Nordiques 19 janvier 2015
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Figurant à la programmation des deux festivals de films de la Côte-Nord soient Cinoche et Ciné7, le film «Henri Henri» de Martin Talbot plonge le public dans un univers complètement fantaisiste. À la fois tragique, le long-métrage captive par la juste interprétation de Victor Andrès Trelles Turgeon qui y campe le rôle principal.

Dans sa direction d’acteur, Martin Talbot a adopté une approche plutôt centrée sur l’émotion et non sur les dialogues. «Ça ne se fait pas par les mots et le verbe. L’émotion doit passer par l’expression et les gens. Henri est un personnage réservé et en retrait, souligne-t-il. C’était l’un de mes plus beaux défis lors du tournage de ce film.»

Sans adopter un ton trop humoristique, le réalisateur désirait produire un film lumineux et réaliste. «C’est un humour décalé. Il y a un contrecoup. Il y a toujours quelque chose d’amusant. C’est ça la vie. Je voulais montrer que malgré les coups durs, il y a toujours de l’espoir. Je voulais mettre de l’avant un scénario qui prend l’allure d’une fable.»

Pour l’écriture du scénario, Martin Talbot a surtout puisé son inspiration chez des auteurs des années 60. Il est très conscient qu’un comparatif peut se faire avec «Le fabuleux destin d’Amélie Poulin», dont le scénario présente des similitudes, même si l’histoire se déroule dans un tout autre contexte.

Une approche plus réaliste adoptée par celui qui planche sur l’écriture d’un deuxième long-métrage et qui reprendra la réalisation de la série «Les Parent», diffusée sur ICI Radio-Canada TÉLÉ.

De la retenue dans le jeu
Dès la première lecture du scénario, son comédien principal a accroché sur le fait qu’Henri ne se laisse pas tirer vers le bas, malgré les épreuves de la vie. «Comme il y a peu de mots, je me devais de faire passer l’émotion par le regard. Il fait fi de ce qui nous angoisse. Il se refuse à voir les obstacles. On retrouve chez lui une belle force tranquille que je considère également comme une facette de ma personnalité. C’est fort probablement le rôle qui me représente le mieux.»

Reconnu pour des rôles surtout dramatiques, Victor Andrès Trelles Turgeon a pris beaucoup de plaisir à jouer dans un tout autre registre. «Je voulais faire ce rôle. Dès la première lecture du scénario, je le trouvais plus lumineux, et moins ténébreux que ce que j’ai fait auparavant. J’avais envie de faire sourire les gens. Henri montre très peu sa tristesse dans le film», avance celui que les spectateurs pourront suivre au petit écran dans «Salmi Gondis», une nouvelle série jeunesse qui sera en ondes d’ici peu.

Visiblement heureux d’être de passage dans la région pour y présenter «Henri Henri», le réalisateur, Martin Talbot et le comédien Victor Andrès Trelles Turgeon ont eu beaucoup de plaisir à échanger avec les cinéphiles lors de la soirée d’ouverture de Ciné7. (Photo : Le Nord-Côtier)

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