Avenir de Cliffs : Le maire de Sept-Îles obtient peu d’informations

Par Fanny Lévesque 19 novembre 2014
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Les installations de la Société ferroviaire et portuaire de Pointe-Noire.

Le maire de Sept-Îles n’a pas obtenu beaucoup plus de détails sur les orientations de Cliffs Natural Resources après son entretien téléphonique avec les dirigeants de Cleveland, cet après-midi. «C’est dur à suivre, a lancé Réjean Porlier, en rappelant que lundi encore, Cliffs remerciait une trentaine d’employés et réaffectait des cadres au lac Bloom.

«On ne comprend pas le but de l’annonce, est-ce un signal aux actionnaires pour leur dire que l’hémorragie aura une fin?», a questionné le maire. Mercredi matin, Cliffs Natural Resources a annoncé qu’elle envisageait sérieusement à se départir de ses actifs dans l’est du Canada, ce qui se traduirait par la fermeture de la mine du lac Bloom et la perte de plus de 500 emplois.

Selon lui, Cliffs n’a pas non plus fourni d’échéancier ou de date butoir pour une décision finale. «Mes pensées vont en premier lieu à tous les travailleurs qui vivent dans cette incertitude, avec le couperet toujours au-dessus de leur tête, c’est terrible», a dit le maire Porlier.

Aide de Québec?
Pour sa part, le syndicat des Métallos interpelle Québec pour qu’il intervienne dans le dossier. «Ils (le gouvernement) ne reviennent pas d’un voyage en Chine, a lancé le permanent syndical, Gilles Ayotte. Ils doivent avoir contacts, il faut travailler ensemble pour sauver ces emplois en région», a-t-il ajouté. M. Ayotte dit aussi craindre pour les travailleurs de Sept-Îles, d’où est expédié le minerai. «Si on a rien qui descend du lac Bloom, qu’est-ce qu’il va rester à Pointe-Noire?»

Cliffs était à la recherche depuis plusieurs mois d’investisseurs pour lancer la deuxième phase d’expansion de Bloom, nécessaire à sa survie. Cliffs évalue les coûts rattachés à la mise en branle de la phase 2 de la mine de fer à 1,2 milliard $. «Malgré l’intérêt soutenu que démontrent d’éventuels partenaires actionnaires dans la mine (…) l’investissement potentiel n’est pas réalisable dans un délai acceptable», a fait savoir dans un communiqué, le président et chef de la direction de la société, Lourenco Goncalves.

La fermeture de la mine du lac Bloom coûterait entre 650 et 700 millions $ sur cinq ans. Il a été impossible mercredi d’avoir d’autres informations sur les orientations du géant, qui n’a retourné aucun de nos appels.

(Photo: courtoisie – Cliffs Natural Resources)

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