Avenir des CRÉ et CLD: Inquiétude du milieu économique et politique

Par Éditions Nordiques 5 novembre 2014
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Gordon St-Gelais, René Richard et Jean-Claude Pinet.

Le gouvernement Couillard se questionne sur l’avenir des Conférences régionales des élus (CRÉ) et des Centres locaux de développement (CLD). Des acteurs des milieux économique et politique de la Côte-Nord se disent inquiets des conséquences d’une abolition de ces organisations pour la région.

Rencontré à Sept-Îles en marge d’un dîner-conférence, le maire de Havre-Saint-Pierre, Berchmans Boudreau, trouve «préoccupantes» les informations qui filtrent sur l’avenir des structures de développement régional. «On est inquiet parce qu’on est dans l’inconnu. C’est très nébuleux ce qu’on entend. Il y a toute sorte de ballons qui sont lancés et on ne sait pas ce qu’il va se passer», a affirmé M. Boudreau.

«Qu’il y ait des ajustements ou des modifications pour qu’il y ait moins de dédoublement, je pense qu’on est dans le même élément. Mais c’est évident qu’on ne peut pas abolir tout ça d’un coup», a mentionné le maire de la Minganie.
Selon lui, une telle abolition, ainsi que la centralisation des agences de santé, va augmenter la charge de travail des municipalités.

«Ce n’est pas vrai que, demain matin, tous les dossiers vont tomber à la table de la réunion du conseil. Le citoyen, son lien direct, c’est la municipalité. Donc, même les dossiers qui ne nous appartiennent pas vont tomber sur nos tables», a expliqué M. Boudreau.

De son côté, la présidente de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Manon Langlois, suit le dossier de très près. «Ça peut être inquiétant. Si on centralise tout, est-ce qu’on va répondre à des besoins réels de nos régions? Je ne pense pas qu’on sert nos régions en faisant ça», a affirmé Mme Langlois.

Campagne d’appui
L’Association des CLD du Québec a lancé mercredi sa campagne «Jamais sans #monCLD». Les 120 CLD du Québec étaient alors réunis dans la Vieille Capitale pour une rencontre stratégique annuelle. Ceux-ci ont martelé «l’importance de maintenir le soutien aux entreprises des régions du Québec au nom de l’intérêt supérieur de l’économie québécoise».

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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