Fusillade à Ottawa : Le député Genest-Jourdain revient sur les événements

Par Fanny Lévesque 22 octobre 2014
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Le député de Manicouagan était en train de donner une entrevue au Journal Le Nord-Côtier quand il a entendu au moins une dizaine de coups de feu. «C’était en rafale, ça tirait à toute vitesse», a témoigné Jonathan Genest-Jourdain, qui se trouvait dans l’antichambre, un endroit tout près de la Chambre des communes.

«Au début, j’ai cru que c’était peut-être des travaux de construction, mais quand j’ai senti la poudre à canon, j’ai compris», a-t-il fait savoir. Jonathan Genest-Jourdain se trouvait en compagnie de sa collègue Lysane Blanchette-Lamothe, qui allaitait son poupon.

«Je lui ai tout de suite dit de se réfugier dans une cabine fermée dans la pièce, j’ai essayé de sortir et on a crié de rester à l’intérieur (…) On entendait que ça hurlait de gauche à droite», se rappelle le député de Manicouagan.

Les autorités ont finalement rejoint le secteur où les deux députés s’étaient enfermés et les ont dirigés au bas de l’escalier, près de l’entrée des parlementaires où une quinzaine de journalistes avaient aussi été conduits. «Je n’ai jamais eu peur», confie M. Genest-Jourdain. «J’ai gardé mon calme, j’étais surtout inquiet pour Lysane et son bébé».

Jonathan Genest-Jourdain est resté environ trois heures en compagnie des journalistes. «J’ai donné des entrevues à répétition», explique-t-il. Jusqu’à ce qu’un agent apprenne qu’il était membre du gouvernement et le ramène dans l’antichambre, où il est resté seul en compagnie de six policiers armés pendant près de deux heures. M. Genest-Jourdain a finalement pu sortir du Parlement que mercredi, en soirée.

(Photo : courtoisie – Jonathan Genest-Jourdain)

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