Sept-Îles : Le CSSS prêt à faire face à l’Ebola

Par Fanny Lévesque 21 octobre 2014
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Gordon St-Gelais, René Richard et Jean-Claude Pinet.

Le Centre de santé et des services sociaux de Sept-Îles (CSSS-SI) assure être prêt à faire face à d’éventuels cas d’Ebola. En point de presse, la direction affirme avoir adapté ses procédures aux directives du ministère pour réagir adéquatement si un individu présentant des symptômes du virus se présente à l’urgence.

À l’échelle nationale, Québec confirme que son réseau est aussi paré à intervenir, malgré un faible risque de propagation.

À Sept-Îles, le personnel de l’établissement est déjà «bien au fait» du virus de l’Ebola et reste «alerte» pour détecter les cas dès l’arrivée de l’usager, explique la directrice de la santé publique du CSSS-SI, Nathalie Tremblay. «On sent que le personnel est prêt, les infirmières ont déjà les bons réflexes», assure-t-elle. Dès cette semaine, de la formation s’ajoutera à la préparation du personnel, notamment sur les pays à risque et les symptômes de l’Ebola.

Des simulations-surprises de cas confirmés et des exercices d’habillage et déshabillage sont aussi à l’horaire d’ici les prochains jours, soutient Mme Tremblay. Par ailleurs, l’hôpital confirme avoir déjà en main les équipements nécessaires à la gestion des patients contaminés ou à risque ainsi que les médicaments essentiels au traitement.

Nathalie Tremblay

Nathalie Tremblay

«C’est un virus en émergence, mais nous sommes confiants d’être prêts à y répondre», de dire Mme Tremblay. «D’autant plus que le SRAS et la grippe A H1N1 ont été d’excellents tests de préparation.»

À Sept-Îles comme ailleurs au Québec, il est déjà prévu que si un cas d’Ebola se confirmait, le patient devrait être transféré à l’Hôpital Notre-Dame de Montréal ou au CHU Sainte-Justine, les deux sites désignés pour la prise en charge des cas confirmés en province.

Sécurité civile
L’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord assure d’autres parts que des «appels à la vigilance» ont été lancés chez les paramédicaux, les cliniques médicales et les pharmacies du territoire pour les outiller à intervenir si un patient présente des symptômes de cette fièvre hémorragique. À l’échelle provinciale, le comité ministériel de sécurité civile a été mandaté pour coordonner les actions du réseau.

Des contacts réguliers entre les partenaires internationaux et régionaux sont aussi entretenus, en plus de rencontre avec les syndicats, les fédérations, les associations et les ordres professionnels.

«Risques très faibles»
Lundi, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette mettait en lumière les actions prises par son gouvernement pour réagir à des cas d’Ebola en sol québécois, mais rappelle que les «risques de propagation demeurent très faibles» pour la province. Le service d’analyse sanguin du virus, jusqu’à présent à Winnipeg, a notamment été rapatrié au Québec pour réduire les délais de confirmation.

Jusqu’à présent, 11 demandes d’analyse ont été acheminées pour tout le Québec, et aucun de ces tests ne s’est avéré positif à l’Ebola.

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Ebola : pas d’incidences chez la grande entreprise

Les compagnies minières de Sept-Îles et l’Aluminerie Alouette n’ont pas modifié leurs procédures internes à l’accueil de bateaux internationaux, contrairement à certaines informations véhiculées la semaine dernière.

Pour l’heure, l’ensemble de la grande entreprise assure suivre la situation de près, mais aucune n’accueille de bateaux en provenance de l’Afrique de l’Ouest.

Au Port de Sept-Îles, on confirme également que les directives de Transports Canada n’ont pas été changées. Les cinq derniers ports où accostent les navires sont déjà connus des autorités, ce qui permet d’assurer une meilleure surveillance.

(Photo: archives – Le Nord-Côtier)

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