Musée Shaputuan: Une murale extérieure créée par des jeunes

Par Éditions Nordiques 3 octobre 2014
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Initié par le coordonnateur du Musée Shaputuan, Lauréat Moreau, des jeunes ont travaillé deux semaines à la création d’une murale extérieure sur sa façade. Un projet planifié et supervisé par l’artiste-muraliste et enseignante, Camille D. Côté qui a été rendu possible grâce à l’Entente de développement culturel.

«Lauréat Moreau cherchait un artiste muraliste pour planifier et superviser un projet de murale extérieure. Un projet qu’il avait en tête depuis plusieurs années. Il a su que j’avais des compétences à ce niveau. Un projet avec des valeurs comme celle-ci m’intéressait beaucoup. On en a fait la planification cet été. Des croquis ont été réalisés. Une maquette a été faite. Sa réalisation a pris deux semaines», précise Camille Deschênes-Côté.

Pour la réalisation de cette œuvre, le groupe d’élèves participants s’est inspiré du thème «Rêve». Une création qui illustre plusieurs valeurs communes entre les autochtones et les allochtones.

Par le rêve, les artistes en devenir suggèrent une vision positive du vivre ensemble et de la notion de collectivité. «Par ce projet, on voulait développer le potentiel des jeunes. On a utilisé les forces de chacun d’entre eux», lance celle qui espère qu’une telle initiative sera reprise ailleurs à Sept-Îles.

Une mobilisation créative
Le coordonnateur du Musée Shaputuan croit fermement que la réalisation d’un tel projet cadre parfaitement avec la mission de ce lieu de diffusion qui se donne pour mandat de réunir les autochtones et les autochtones par le biais de l’art. «C’est une expérience humaine très enrichissante. Partout, il y a des conflits. Ça résulte souvent d’une méconnaissance, remarque-t-il. On a mis ensemble des jeunes qui ne se connaissaient pas et on leur a demandé quelle était leur vision d’avenir. On voit qu’il y a là beaucoup d’optimisme.»

Au-delà de l’aspect artistique, la murale réalisée par ses jeunes contribue également à améliorer l’aspect extérieur du Musée Shaputuan. «Nous ressortons gagnant d’un tel projet. C’est une initiative qui doit être reproduite ailleurs à Sept-Îles. Ça vient embellir le paysage urbain de Sept-Îles. Ça permet aussi aux jeunes de canaliser leur énergie sur de quoi de positif et constructif. Ça leur donne beaucoup de fierté», lance Lauréat Moreau.

L’Entente de développement culturel est issue d’un partenariat triennal entre la Ville de Sept-Îles, le ministère de la Culture et des Communications et l’Aluminerie Alouette. En août, une aide financière de 5 000$ a été accordée pour la réalisation de ce projet qui a été retenu par l’idée de faire collaborer des jeunes autochtones et non autochtones dans un projet formateur.

Une initiative qui illustre de belle manière les objectifs et l’esprit de l’Entente de développement culturel, selon l’agente culturelle de la Ville de Sept-Îles, Amélie Robillard.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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