Emploi régional: La FTQ-Construction réclame le respect des ratios sur la Côte-Nord

Par Fanny Lévesque 30 septembre 2014
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La FTQ-Construction interpelle Québec pour faire respecter un ratio d’embauche locale sur la Côte-Nord, où bat l’important chantier La Romaine. Selon le syndicat, les travailleurs de la région ne toucheraient pas les retombées de cet «essor» économique alors que des centaines d’ouvriers de la construction se «retrouvent au bord du gouffre financier».

La FTQ-Construction s’insurge du fait qu’en 2012 pour «la première fois de l’histoire de la construction du Québec», les travailleurs de la Côte-Nord sont présents en minorité sur les chantiers de la région. Selon les chiffres fournis par le syndicat lors d’une conférence de presse organisée à Montréal, pendant cette période «seulement 45% des heures travaillées sur la Côte-Nord l’ont été par des salariés locaux».

«Je vois des gens craquer tous les jours», a raconté le représentant du local 791, Bernard «Rambo» Gauthier, qui était présent dans la Métropole, lundi. «Ils ont une hypothèque et une épicerie à payer, ils se démènent comme le diable dans l’eau bénite pour y arriver et pendant ce temps, par chaque salarié local, on compte deux salariés de l’extérieur, c’est insensé», a-t-il martelé.

Mesures concrètes
La FTQ-Construction réclame un taux d’utilisation des travailleurs qualifiés équitable par rapport aux autres régions du Québec. «Partout ailleurs, deux heures travaillées sur trois sont faites par les travailleurs locaux, nous demandons qu’un règlement soit instauré sur la Côte-Nord pour faire respecter ce ratio de deux pour trois, ce qu’on veut, c’est que les travailleurs locaux soient priorisés», a fait valoir le directeur général de la FTQ-Construction, Yves Ouellet.

Selon la FTQ, plus de 44% des ouvriers de la région ne réussissent pas à travailler l’équivalent de six mois par année, à l’heure actuelle. «Là, j’ai ma carte de compétence de la construction, mais je dois accepter de faire le taxi pour payer l’épicerie», a expliqué le charpentier-menuisier de Sept-Îles, Éric Dufour. Une autre travailleuse de la construction a aussi témoigné de sa difficulté à trouver du travail.

(Photo : archives – Le Nord-Côtier)

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