Oiseaux de cœur: Lorsqu’un intérêt commun devient un projet artistique

Par Éditions Nordiques 25 septembre 2014
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Musée régional de la Côte-Nord

Présentée jusqu’au 11 janvier au Musée régional de la Côte-Nord, l’exposition «Oiseaux de cœur» met à l’honneur le travail réalisé par deux artistes de l’Estrie, Denise Daignault-Bossé et Nancy Lambert. Amies depuis plus de 50 ans, les deux femmes nourrissent une passion commune pour les oiseaux.

«On est parti d’un intérêt commun pour la réalisation de cette exposition. On a une appréciation semblable des oiseaux. Notre intérêt n’a rien de scientifique. Nous ne sommes pas des ornithologues. Nous apprécions le côté métaphorique des oiseaux. Ça nous transporte ailleurs. Ça nous rejoint. Ça nous attire. C’est une amie qui nous a fait réaliser qu’on avait cette passion en commun», souligne Nancy Lambert.

Lors d’une visite sur l’île d’Anticosti, les deux artistes ont effectué un arrêt au Musée régional de la Côte-Nord. Dès leur entrée, elles ont apprécié ce lieu de diffusion et ont pris la décision d’entamer des démarches afin que leur exposition y soit présentée.

«On a constaté que le propos allait très bien avec l’environnement nord-côtier. On a beaucoup aimé l’architecture de votre musée. On s’est dit que notre intérêt pour les oiseaux allait définitivement rejoindre les gens de votre région.»

Une importante part de réalisme
À l’aide de techniques mixtes, Denise Daignault-Bossé arrive à présenter des œuvres colorées d’un réalisme déconcertant. Des créations réalisées à partir de photographies du domaine public. «Tout part du regard. En visitant l’exposition, vous aurez l’impression qu’ils vous suivent du regard. On a ainsi l’impression qu’ils sont vivants. Pour moi, le fond n’a pas vraiment d’importance. C’est l’oiseau qui en est l’élément central», insiste-t-elle.

Dans sa démarche artistique, l’artiste-peintre porte une attention particulière aux détails sans pour autant chercher à reproduire fidèlement chaque espèce d’oiseaux. «J’essaie de donner l’essence de l’oiseau, de la plume. Je ne le dessine pas à la plume près. Pour moi, c’est un élément qui a peu d’importance, ajoute-t-elle. Il faut toutefois qu’il y ait là une certaine ressemblance.»

Une envie constante de se renouveler
De son côté, Nancy Lambert propose des œuvres diverses mettant également à l’honneur les oiseaux. Divers modes d’expression artistique sont utilisés par cette artiste multidisciplinaire, tels que la gravure sur bois, l’assemblage, les cerfs-volants, les marionnettes et même des illustrations de contes pour enfants. Un fait qui démontre sa très grande polyvalence sur le plan artistique. Un élément qu’elle semble grandement apprécier.

«Très souvent, je reprends en gravure, ce que j’ai déjà peint. Mes dessins sur la plaque de presse sont souvent inversés, précise-t-elle. J’ai déjà essayé de reproduire des photos, mais ça ne m’inspire rien. Je dessine ce que je vois. C’est assez fidèle à la réalité. Je veux pouvoir reproduire l’expression de l’oiseau le plus fidèlement possible. Ce sont des êtres magnifiques. Ils sont inspirants», conclut Mme Lambert.

(Photo: Le Nord-Côtier)

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