Parti québécois: Bernard Drainville vient prendre le pouls de la Côte-Nord

Par Fanny Lévesque 12 septembre 2014
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Les villes de Sept-Îles, Havre-Saint-Pierre et Port-Cartier se situent au cœur du développement de tout le Québec, selon le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie, de ressources naturelles et de développement nordique, Bernard Drainville. De passage dans la région jeudi et vendredi, le député de Marie-Victorin a pu constater les défis avec lesquels la région devra jongler avec les projets majeurs à l’horizon.

Le projet hydroélectrique La Romaine, la troisième phase d’expansion d’Aluminerie Alouette, l’exploration pétrolière sur Anticosti, l’arrivée de FerroAtlantica, tout le développement minier… la liste de projets économiques est longue sur la Côte-Nord, estime le péquiste.

«Vous avez un emplacement stratégique sur le fleuve et des infrastructures qui nous permettent d’attirer des investissements», explique-t-il. «Et nous pourrions en attirer davantage je pense, sauf qu’il faut maintenant travailler sur les conditions.»

L’un des enjeux soulevés par le milieu est l’importance pour la région de compter rapidement sur un approvisionnement en gaz naturel, un dossier porté depuis longtemps par le milieu économique nord-côtier. «C’est un enjeu très vital, admet le député. Il a des projets de plusieurs centaines de millions de dollars (…) qu’on ne peut pas avoir parce qu’il n’y a pas de gaz naturel.»

La problématique de la présence de la main-d’œuvre régionale sur les chantiers, le fly in-fly out sont d’autres exemples de préoccupations des Nord-Côtiers. L’accès aux places en garderie et à des logements abordables dans un contexte de développement économique rapide demeurent aussi des priorités pour le Parti québécois.

«Un gros boum crée des contrecoups ailleurs (…) Il faut que le développement des ressources naturelles se fasse au bénéfice des gens d’ici», martèle M. Drainville.

Mine Arnaud
À propos du projet d’exploitation d’une mine d’apatite à ciel ouvert dans le canton Arnaud à Sept-Îles, Bernard Drainville est sans équivoque. «Il faut que ce projet-là se réalise, mais il faut qu’il se réalise dans le respect de la santé et de l’environnement», lance-t-il. Pour la députée de Duplessis, qui accompagnait M. Drainville lors du point de presse, le gouvernement devra aussi démontrer que le promoteur a bien fait son travail s’il donne un décret favorable au projet de 750 millions $.

«Je verrai mal que le gouvernement aille de l’avant sans donner aucune explication», soutient Lorraine Richard s’appuyant sur les conclusions du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, qui a qualifié le projet de pas acceptable dans sa forme actuelle. «Mais, je pense que si le projet va de l’avant, c’est que Mine Arnaud l’aura bonifié, corrigé.»

Un Plan Nord plus «sans contenu»
Bernard Drainville n’est pas tendre lorsque vient le temps de parler de la relance du Plan Nord par les libéraux de Philippe Couillard. «Ce n’est que du vent, il n’y a pas de contenu là-dedans», soutient le député. «On va attendre de voir ce que ce Plan Nord plus va contenir, mais le Parti québécois va continuer de veiller au grain pour s’assurer que le développement nordique se fasse dans l’intérêt des populations qui habitent le territoire», a-t-il ajouté.

Un mot sur la course à la chefferie
Le député de Marie-Victorin n’est toujours pas fixé quant à son choix de faire le saut dans la course à la chefferie du Parti québécois. Bernard Drainville a expliqué qu’il poursuivait sa réflexion et prenait pour l’heure le pouls de ses idées sur le terrain. Le péquiste a récemment proposé un plan sur dix ans pour faire l’indépendance du Québec. Bernard Drainville devrait faire connaître ses intentions d’ici un à deux mois.

Bernard Drainville a passé deux jours sur la Côte-Nord, ce qui lui a permis de rencontrer divers acteurs du domaine socio-économique. Une soirée avec les militants du parti a aussi été organisée, jeudi à Sept-Îles.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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