Tourisme: L’Archipel-de-Mingan veut attirer plus de visiteurs

3 septembre 2014
Temps de lecture :
Activité d'interprétation

La réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan souhaite augmenter de 20% son achalandage d’ici 10 ans, alors qu’une baisse du nombre de visiteurs sur le site a été constatée, au courant des dernières années. Dans son plan directeur déposé au Parlement en août, la réserve évoque des stratégies pour attirer les foules à venir découvrir et redécouvrir ses 152 km de territoire conservé avec le plus grand soin.

Tous les dix ans, la réserve doit faire le point sur ses activités et dresser un plan de match pour la poursuite de ses opérations, en déposant un plan directeur auprès du gouvernement canadien. Avec une moyenne de 30 000 visites par année, la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan aimerait accroître ses statistiques de fréquentation de 2% annuellement, au courant des dix prochaines années.

«Depuis quelques années, nous avons vécu quelques baisses. Sur 30 000, 2% de baisse, c’est marginal, mais c’est que c’est le cas depuis quelques années», a fait savoir Dany Lebrun, directeur par intérim à la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan.

Le défi de la distance
Les îles et les îlots de la réserve de l’Archipel sont situés très loin des grands centres, un défi évident avec lequel doivent composer les dirigeants du site.

«Le fait qu’on est un cul-de-sac, à la fin d’un secteur où est-ce que les gens doivent se rendent et revenir sur leur pas, c’est certain que ça n’aide pas. Si on pense à la Gaspésie, ou à d’autres endroits où les gens font une boucle… Ils voient toujours des lieux différents tout en faisant leur trajet», a illustré M. Lebrun.

Pour contrer les désavantages de l’emplacement géographique, il faudrait développer plus d’attraits tout au long de l’unique route qui mène au 152 km de territoire protégé. «Il faut que les gens descendent visiter des choses et qu’en remontant, ils puissent visiter autre chose pour éviter que ce soit une «run» monter ici et de retourner après», a souligné le directeur.

L’organisation prévoit collaborer avec l’Association touristique régionale afin de développer d’autres points d’intérêt. «La Gaspésie et le Nouveau-Brunswick réussissent à attirer leur lot de visiteurs québécois et on peut considérer qu’ils sont assez loin. On va continuer nos efforts, parce qu’on est loin, mais c’est beau. C’est là-dessus qu’il faut travailler», a-t-il affirmé.

La réserve de parc mise aussi sur le développement de l’industrie des croisières dans la région pour optimiser son nombre de visites.

Nouveaux produits
La distance n’est pas toujours la principale embûche entre les visiteurs et le site de la réserve. Selon les dernières données recueillies par Parcs Canada, 50% des visiteurs de la région de la Minganie ne s’arrêtent pas dans la réserve de l’Archipel-de-Mingan, lors de leur passage.

Pour les motiver à parcourir le site, de nouveaux produits seront mis de l’avant. «C’est d’améliorer nos produits, notre site Internet. Développer de nouveaux services. Souvent les gens nous disent : on a déjà été voir… On développe des choses exemple, la petite île au Marteau, l’île aux Perroquets. On a fait beaucoup d’investissements dans les phares, au cours des dernières années», a évoqué Dany Lebrun.

(Photo : E. Lebel – Parcs Canada)

Partager cet article