Alex Nevsky: Un rendez-vous inespéré avec le succès

Par Éditions Nordiques 18 août 2014
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Grâce à la chanson «On leur a fait croire» et «Les coloriés» de son plus récent album «Himalaya, mon amour», Alex Nevsky est désormais un nom connu par la majorité des Québécois. Ce succès fait en sorte que sa visite sur la Côte-Nord cette semaine suscite beaucoup d’intérêt.

Aussi surprenant que ça puisse paraître, Alex Nevsky s’est intéressé au rap français à la base et surtout à la très grande poésie que l’on retrouvait dans les textes de chansons de certains artistes issus de ce genre musical.

«J’ai découvert la musique par le rap français. Je me suis mis à en faire. Je rappais dans des jams», a expliqué celui qui s’arrêtera le 18 août à la Salle Jean-Marc-Dion, le 20 août à la Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre et le lendemain à Port-Cartier, au Café-théâtre Graffiti.

«La chanson et les instruments se sont présentés, alors que j’avais 18 ans, enchaîne l’artiste. J’ai réalisé que je n’avais pas vraiment le choix de toucher au piano et à la guitare. J’en écoute encore aujourd’hui (du rap). Ça a été un élément déclencheur quant à ma sensibilité et mon amour des mots.»

Un apprentissage constant
Pour parfaire ses connaissances de la musique, l’auteur-compositeur-interprète a suivi une année intensive de formation à l’École de la chanson de Granby, dans la ville où il est né. «Je ne connaissais rien avant d’entrer à l’école. C’est là que j’ai tout appris. Je partais de rien. Je composais toujours avec les trois mêmes accords. Je me suis forgé complètement au cours de cette année-là. J’ai trouvé l’univers dans lequel je voulais évoluer. J’ai aussi beaucoup gagné en assurance. Tout ce que j’y ai appris m’a été utile», soutient-il.

Encore aujourd’hui, Alex Nevsky peaufine ses connaissances de ce métier grâce à la tournée. «Cette formation m’a fait comprendre ce qu’était une chanson. J’en ai compris sa structure. J’ai pris conscience de l’importance de transmettre un message. C’est un élément important de mon répertoire», indique celui dont le premier album, «De l’une à l’aube», n’a pas connu le succès populaire malgré le fait qu’il ait obtenu d’excellentes critiques.

Jouer avec les contrastes
Sans renier le succès obtenu par «On leur a fait croire » et «Les coloriés», l’auteur-compositeur-interprète apprécierait grandement que le public s’intéresse aux chansons plus personnelles de son répertoire. «Je suis reconnaissant de ce succès. J’aimerais bien que les radios emboîtent le pas en jouant les autres chansons. Les gens qui viennent me voir en show repartent souvent avec une copie de mon album. Ils sont touchés par des chansons moins légères», constate-t-il.

Le plus récent disque, Himalaya mon amour, résulte de nombreux voyages effectués à l’étranger pour aller à la rencontre d’une amoureuse. Une relation qui n’a pas survécu à l’épreuve du temps pour diverses raisons, mais qui a été la source d’inspiration première de ce deuxième album. Pour se remettre en mode écriture, le chanteur aurait besoin d’une période d’accalmie.

«Pour écrire, j’ai besoin d’un espace-temps qui n’existe pas. Ça n’arrive pas lorsque je suis trop près de ma vie. Comme je suis de plus en plus connu et en demande, j’ai plus de difficultés à me remettre en mode écriture. Ça vient bloquer le chemin vers mon cœur d’être constamment en représentation. Ça prend du temps pour apprivoiser ce succès», soulève celui qui admet avoir besoin d’une certaine part d’ombre pour rester sain d’esprit.

Lors de son passage sur la Côte-Nord, Alex Nevsky se produira en formule trio. Accompagné de deux musiciens, il offrira une prestation durant laquelle les interactions seront nombreuses avec le public. «Quand les gens ont vraiment envie d’être là et de faire la fête, ça lève vraiment. Je reprends cette tournée du ROSEQ avec beaucoup de confiance. Je suis accompagné de musiciens polyvalents. On offrira toute une prestation», conclut-il.

(Photo : courtoisie)

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