Transport ferroviaire : Tshiuetin espère bénéficier du développement nordique

Par Fanny Lévesque 1 août 2014
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Avec le déploiement du Plan Nord plus des libéraux et le spectre de la construction d’un nouveau lien ferroviaire entre la fosse du Labrador et Sept-Îles, Transport Tshiuetin, propriétaire de la portion entre Emeril Jonction et Schefferville du tracé de QNS&L, espère bien tirer son épingle du jeu. L’entreprise poursuit entre temps son développement et vient d’inaugurer sa nouvelle place d’affaires à Uashat.

Transport Tshiuetin est un «exemple de réussite» aux dires du ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley qui était de passage à Uashat vendredi, pour l’ouverture officielle des nouveaux bureaux, construits aux coûts de 2,5 millions $. C’est que l’entreprise en transport est la seule au Canada à être détenue par des Autochtones, plus précisément par les communautés d’Uashat mak Mani-Utenam, Matimekush-Lac-John et Kawawachikamach.

«De toute évidence si l’industrie minière continue de se développer dans le nord, il faudra offrir plus de services de transport ferroviaire», assure le ministre qui souhaite travailler en collaboration avec l’entreprise autochtone. Leurs compétences pourraient également faire d’eux des acteurs du Plan Nord, soutient M. Kelley. «Ils ont dix ans d’expérience, ils sont des partenaires intéressants.»

Au chapitre de l’ajout d’un lien ferroviaire reliant le Nord à Sept-Îles, Geoffrey Kelley se montre prudent compte tenu de l’état embryonnaire du projet. Québec vient d’ailleurs de lancer un «appel d’intérêt» pour la réalisation d’une étude de faisabilité. «Il y a des choses à regarder, je ne peux pas prendre d’engagement», a-t-il expliqué.

Des projets pour Tshiuetin
Pour sa part, la compagnie de transport tente d’évaluer les opportunités en lien avec le développement nordique. «On focus sur le Plan Nord, pour voir comment on pourrait participer», a affirmé le directeur général et chef de l’exploitation, Orlando Cordova.

L’entreprise a aussi dans sa mire l’éventuel aménagement d’une autre ligne ferroviaire. «On ne connait pas encore le tracé, mais si ça peut se relier à notre chemin de fer ça serait bien», dit-il. «On pourrait aussi participer aux opérations ou à la phase de construction, nous serions ravis d’être partenaires.»

À plus court terme, Transport Tshiuetin planche sur un autre projet d’infrastructures, celui de revamper les installations de Schefferville, qui datent de 1954. «C’est un projet d’agrandissement de la billetterie, ce serait une nouvelle station, dotée des nouvelles technologies», soutient M. Cordova. Ce dernier projet nécessiterait aussi des investissements de l’ordre de 2,5 millions $.

Transport Tshiuetin offre un service de transport de passagers entre Sept-Îles et Schefferville en plus de transporter le minerai de Labrador Iron Mines, New Millennium et Tata Steel, entre Emeril Jonction et Schefferville. L’entreprise embauche 62 employés de façon permanente et plus de 90 saisonniers. Environ 80% de la main-d’œuvre est autochtone.

(Photo : Le Nord-Côtier)

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