Au cours de l’été, les déménagements seront nombreux à Sept-Îles. Si la municipalité a déjà traversé une période où trouver un logement libre et adéquat représentait une chance incroyable, les choses semblent avoir évolué autrement. Les prix sont encore relativement assez élevés, si l’on compare avec des régions similaires, mais l’accès, lui, est beaucoup plus facile, selon les divers intervenants rencontrés.
Lire les autres textes dans la section DOSSIER
En cette période de pointe des déménagements, le directeur de Transit Sept-Îles, Doris Nadeau, constate une certaine amélioration sur la situation du logement à Sept-Îles, mais il voit encore beaucoup de chemin à faire pour que les familles arrivent à garder la tête hors de l’eau.
Selon les plus récentes données de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation est passé de 0,9% en avril 2013, à 1,1 % en avril dernier. M. Nadeau attribue ce changement à une économie plus stagnante. Bien qu’il y ait moins d’exclusion sociale et un meilleur accès global au logement, les prix sont toujours trop élevés, déplore-t-il.
Le prix moyen pour un logement de deux chambres est passé de 635$ à 668$ en un an. «Les familles moyennes à Sept-Îles présentement sont un petit peu en difficultés. Elles doivent consacrer pas loin de 70% de leur salaire au logement, ce qui n’est pas normal. Habituellement, ça devrait être environ 30% de son salaire pour le logement et après ça, il y a de l’espace pour vivre. Actuellement, les gens essaient de survivre», a-t-il affirmé.
Klondike
Il espère que le gouvernement accompagnera davantage la région en matière de logement, dans le cadre de la relance du Plan Nord. Doris Nadeau considère qu’à l’époque des premiers balbutiements du Plan Nord du gouvernement Charest, la région n’était pas préparée au boum provoqué sur le marché locatif.
«L’annonce du Plan Nord nous a plongés dans une course effrénée. Tout le monde venait pour le Klondike. Je pense que le gouvernement aurait dû nous aider à nous préparer ne serait-ce qu’à amoindrir le choc de la demande sur le logement et sur le prix des loyers», a indiqué le directeur de Transit Sept-Îles.
«Qui va récolter les sous du Plan Nord, c’est toute la province. Pourquoi on ne nous aiderait pas à contrer les effets de ça», a-t-il ajouté.
Vers des solutions
Doris Nadeau se réjouit de la création des comités sur le logement à la Conférence régionale des élus de la Côte-Nord et au niveau de la municipalité. Divers intervenants du milieu travaillent ensemble à trouver des solutions pour faciliter l’accès à un lieu décent pour se loger à prix abordable.
Ces actions lui laissent croire que cette fois-ci, le terrain sera préparé. «Pour moi c’est une grande gloire : enfin, on se parle. On va trouver ensemble des solutions pour contrer cette grande demande de logements, qui fait enfler inutilement, je crois, le prix des loyers», a-t-il mentionné.
Il est d’avis qu’avec l’expérience, la région a pris conscience de l’importance capitale que représente la situation de l’habitation. «Économiquement, c’est archi important de prendre soin de l’habitation des gens qui sont sur le territoire et qui arrivent sur le territoire. Il faut leur faire de la place. Si on ne leur fait pas de place, on ne fait pas de place pour l’évolution de l’économie», a-t-il expliqué.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.