Port-Cartier: Une nouvelle exposition pour «conserver l’histoire»

30 juin 2014
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La Société historique de Port-Cartier vient de franchir la porte d’un rêve en inaugurant sa nouvelle exposition à la fin juin. Un projet de 80 000$ qui a demandé beaucoup de travail à ces passionnés d’histoires, qui espèrent encore à développer différentes manières de la raconter.

C’est le fondateur de Shelter Bay, Colonel McCormick, en grandeur nature qui nous accueille dans la salle d’exposition revampée du sous-sol de l’église Sacré-Cœur. C’est le début d’un parcours relatant l’histoire de ce village au nom anglais devenu Port-Cartier, sans oublier Gagnon, Fermont, les camps forestiers, les grands chantiers et les panoramas uniques du territoire.

On y retrouve en tout 45 impressionnants panneaux sur lesquels ont été transposés ces fragments d’époques. Une technique de système d’impression sur toile unique dans la province développée par Asystel, une compagnie de Québec, est à l’origine du visuel «d’Au-delà d’un rêve».

Présentée depuis le 19 juin, la nouvelle exposition sera en place jusqu’à la fête du Travail. «On ne s’attend pas à un boum cet été, on doit faire notre publicité et que le bouche à oreille fonctionne, mais oui, on s’attend à ce que ça ait un impact positif sur notre achalandage», a indiqué le président de la Société historique de Port-Cartier, Jean-Marie Martin.

En moyenne, quelque 1000 personnes par saison s’arrêtent pour parcourir les trésors de la Société historique qui a rassemblé au fil des ans plus de 2000 photos d’époques dans sa collection.

Juste un début
L’exposition porte bien son nom, alors que la Société a travaillé durant plus d’un an et demi à rassembler les fonds nécessaires pour sa mise en place. Elle espère ainsi contribuer au développement du tourisme à Port-Cartier. «On a toujours voulu essayer de développer l’axe Port-Cartier/Sept-Îles. Je trouve qu’on est toujours axé sur l’industriel, mais au niveau touristique nous n’avons presque rien. On ne fait que commencer, nous en sommes aux premiers balbutiements», a affirmé M. Morin qui a encore en réserve bien des projets sur sa planche à dessin.

«Toute la publicité qui se fait, généralement, et je n’ai rien contre ça, ça parle de se rendre au pays de Gilles Vigneault, ou de voir les îles Mingan. La plupart des gens circulent sur la route et ne font presque pas d’arrêts dans les petites villes où il y a des choses intéressantes», a-t-il poursuivi.

L’homme à la retraite, qui s’est toujours impliqué dans le développement touristique de Port-Cartier, verrait bien des panneaux d’interprétation le long de la nouvelle promenade, relatant les activités économiques et sociales qui ont occupé la rivière aux Rochers.

Plus encore, il souhaiterait un jour une maison du patrimoine tout en pierres, adjacente au Graffiti, qui abriterait de façon permanente la nouvelle exposition panoramique. «Mais la principale raison de tout ça, c’est le désir de vouloir conserver l’histoire. C’est écrit quelque part dans l’exposition : ne pas connaître son histoire, c’est comme de ne pas en avoir», a-t-il conclu.

(Photo : Pascale Harvey)

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